«La population algérienne vieillit. Cela a engendré automatiquement des maladies rhumatismales et nombre de fractures», l?aveu est de la bouche du professeur Rezig Aïcha Ladjouze, présidente de la Ligue algérienne antirhumatismale (Laar) en marge des quatrièmes journées nationales de rhumatologie, ouvertes hier au palais de la culture Moufdi-Zakaria d?Alger. Un rapport établi par cet organisme estime que des millions d'Algériens sont atteints d'arthrose, 200 000 de polyarthrites et 150 000 de spondylarthropathies. La présidente de la Laar est persuadée que «cette situation doit interpeller les pouvoirs publics pour une meilleure prise en charge des malades», d?autant que ce mal pèse de tout son poids sur la facture de la sécurité sociale. Cela constitue d?emblée un signe révélateur du vieillissement précoce de la population algérienne avec ses retombées immenses sur le volet socio-économique (prises en charge des malades, sécurité sociale, caisse de retraite?) Sur la prévalence de la pathologie en Algérie, elle a indiqué que l'arthrose vient en tête de liste, suivie des polyarthrites (fréquentes chez les femmes) et des spondylarthropathies (fréquentes chez les hommes). Elle a indiqué à ce propos que les Nations unies ont décidé de consacrer la décennie 2002-2010, décennie des «os et des articulations». Abordant les objectifs de ces rencontres scientifiques, le Pr Ladjouze, chef du service de rhumatologie à l'hôpital de Ben Aknoun, a affirmé qu'elles entrent dans le cadre de la formation continue des rhumatologues algériens. «Il faut faire le point sur l'actualité rhumatismale avec nos confrères étrangers», a-t-elle dit, en ajoutant que la rhumatologie constitue un «véritable carrefour disciplinaire», qui nécessite la collaboration étroite avec les autres spécialités médicales.