Arthrose, ostéoporose, polyarthrite rhumatoïde constituent les maladies rhumatismales qui touchent de plus en plus de personnes en Algérie. Elles sont classées après l'hypertension artérielle, qui constitue aussi un réel problème de santé publique. Lors des 8es Journées nationales de rhumatologie, organisées par la Ligue algérienne anti-rhumatismale (LAAR), les intervenants ont mis l'accent sur la nécessité d'améliorer la prise en charge de ces maladies handicapantes. Pr Ladjouz Rezig Aïcha, présidente de LAAR, a indiqué que les maladies rhumatismales (arthrose, polyarthrite...) peuvent être handicapantes chez certains patients, et nécessitent, par conséquent, une prise en charge « immédiate et efficace ». Ces maladies, devenues très répandues ces dernières années, sont appelées à se manifester de plus en plus, en raison de l'évolution croissante de l'espérance de vie (70 ans pour les hommes et 75 pour les femmes. Le chef de service de rhumatologie de l'établissement hospitalier spécialisé (EHS) de Ben Aknoun a précisé que l'arthrose, une maladie chronique, évolue lentement avant que les douleurs n'apparaissent. Elle a toutefois relevé que cette pathologie n'affecte pas uniquement les os et les articulations, mais aussi les autres viscères, comme les reins, le cœur, les poumons, les yeux et la peau. « Les conséquences de la polyarthrite rhumatoïde sont dramatiques pour les os et les articulations notamment, entraînant des déformations exigeant des traitements lourds », a-t-elle indiqué. Elle a souligné que cette pathologie concerne 0,2 à 0,25% de la population en Algérie, insistant sur son diagnostic précoce pour un traitement efficace. A propos de l'arthrose, les spécialistes présents ont indiqué que cette maladie atteint également les jeunes et les enfants soumis à une longue corticothérapie. Concernant les pathologies rhumatismales, plus fréquentes chez les hommes (25 à 30%), les spécialistes ont indiqué que l'arthrose, précisément, affecte 3 millions d'Algériens âgés entre 40 ans et plus et qu'elle peut dégénérer en maladies graves en l'absence de diagnostic précoce et de prise en charge sérieuse, mettant en garde contre la mésothérapie dans le traitement de cette maladie. Dr Ali El Hadi de l'hôpital de Bab El Oued estime que ces maladies sont très fréquentes et la raison des consultations dans son service est particulièrement l'arthrose, qu'on retrouve, selon lui, de plus en plus chez les jeunes. Pour lui, les facteurs déclenchants sont généralement liés à l'obésité et au travail forcé. Il recommande ainsi de l'activité physique pour les personnes atteintes d'arthrose, notamment la natation. Il est aussi recommandé d'avoir une hygiène de vie saine. Concernant les traitements tels que la mésothérapie et l'acupuncture, le Dr Ali estime que cette dernière peut être recommandée, la mésothérapie restant un traitement symptomatique.