Mohamed Saïd, qui attend l'agrément de son parti politique depuis plusieurs années, émet le souhait que la désignation d'un nouveau ministre à la tête du département de l'Intérieur puisse déverrouiller le champ politique. Dans un communiqué du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), Mohamed Saïd explique que l'agrément des nouvelles formations politiques, réunissant les conditions requises par la loi, doit se faire sans tergiversation. « Ce n'est que de cette manière, écrit-il, que le dernier remaniement constituera un saut salutaire et qualificatif à même d'injecter du sang nouveau dans la vie démocratique et mettre un terme à l'arbitraire, l'impunité et le mépris de l'opinion publique. » Le secrétaire général du PLJ espère que la nomination de Dahou Ould Kablia, à la tête du département de l'Intérieur, permettra l'ouverture des champs politique et médiatique, la levée de l'état d'urgence et le strict respect de la loi dans la gestion des affaires publiques. « Le respect du pluralisme politique implique automatiquement le respect du droit constitutionnel des citoyens à la participation à l'action politique », souligne Mohamed Saïd. Pour le candidat malheureux aux élections présidentielles, le récent remaniement ministériel revêt une importance « inhabituelle », parce qu'il concerne deux secteurs sensibles en relation directe avec la vie démocratique et le quotidien du citoyen. « Une telle opération ne serait efficace, préconise-t-il, que si elle est l'expression d'une volonté politique réelle pour asseoir l'Etat de droit, aujourd'hui défaillant, et éradiquer les fléaux sociaux dont le plus grave est la corruption. »