Pour le deuxième jour consécutif, les cinq demandeurs de logements ont poursuivi, hier, leur mouvement de protestation. Lundi, ces derniers ont mené une tentative de suicide spectaculaire en menaçant de se jeter du haut d'une tour implantée au siège d'Algérie Poste. Ils ne comprennent pas le retard, non justifié, observé sur ce projet par les autorités locales. Ils sont des dizaines de jeunes célibataires ayant bénéficié en 2014 de logements, mais seulement sur papier. A cette époque, le 22 juin 2014, une liste de 5 803 noms a été affichée au profit de 3 803 bénéficiaires de logements sociaux, dont 2 000 unités ont été distribuées avant même d'être construites. A cette époque, le but de l'ex-wali de Khenchela, Djelloul Boukarabila, était d'acheter la paix sociale, et aussi pour cacher les «manipulations» ayant entouré la distribution du premier quota dans la même liste, où les noms des bénéficiaires ont été affichés il y a plus de cinq ans, alors que les promesses ont été données pour une période allant de 6 mois à une année. «C'était une résolution partiale et inutile adoptée par l'ex-wali de Khenchela, Djelloul Boukarabila, et dont les deux successeurs ont hérité», a révélé un responsable local. L'actuel wali, Kamel Nouicer, a critiqué cette procédure de distribution à l'avance des logements, qui a causé d'énormes problèmes pour l'administration. Mais il a confirmé que «l'administration est obligée de respecter ses promesses». Le procès de l'ex-maire reporté Le procès en appel de l'ex-maire de Khenchela, Kamel Hachouf, avec deux autres membres du conseil en exercice, Kamel Ben Maârouf et Laiouar Amara, ainsi que le directeur de l'urbanisme de la wilaya, prévu avant-hier à la cour de Khenchela, a été reporté au 7 octobre, avons-nous appris sur place. Ces responsables locaux ont été condamnés il y a quelque mois à deux ans de prison ferme assortis d'amendes, par le tribunal de Bouhmama. Seul le directeur de l'urbanisme a été acquitté. Une décision qui a fait l'objet d'un pourvoi en cassation par le procureur de la République. Les accusés sont impliqués dans une affaire de «détournement illégal de foncier au profit d'un élu». Ils ont été condamnés en première instance pour «détournement d'une assiette de terrain appartenant à l'Etat et abus d'autorité, faux et usages de faux, trafic d'influence, mauvaise gestion des affaires de la commune». Le lotissement concerné est situé face au cimetière de la ville, dite «Koudiet Elmiaad», où il était censé construire une salle des fêtes, ce qui a provoqué une vague de condamnations parmi la population.