Le plongeon. Comment savoir quand un joueur qui tombe le fait volontairement ? Pour le psychologue britannique Paul Morris, la clé est dans « l'arc de l'archer ». Quand un joueur tombe avec les deux bras en l'air, les mains ouvertes, le torse bombé et les jambes pliées, il n'y a pas de doute. « Selon les lois biomécaniques, cela ne peut arriver dans une chute naturelle », dit-il. « Instinctivement, les bras vont vers le bas pour adoucir la chute ou vers le côté pour garder l'équilibre. » Le jeu le plus éxitant. Maintenant, on en a la preuve : le foot est le premier de tous pour la fréquence des surprises qui donnent la victoire à celui qu'on n'attendait pas. Ce sont des statisticiens du laboratoire mexicain Los Alamos qui le disent, après avoir analysé en 2006 les résultats des principaux clubs depuis 1888. Le football américain est beaucoup plus prévisible, puisque les chances d'une victoire de l'outsider sont 25% moindres qu'en foot (soccer). Les dangers du penalty. Regarder les penalties fait courir un vrai danger aux hommes fragiles. Le nombre d'admissions à l'hôpital pour arrêt cardiaque a augmenté de 25% quand l'Angleterre a perdu face à l'Argentine, aux penalties, le 30 juin 1998. Pendant le championnat d'Europe de 1996, le taux de décès par crise cardiaque ou accident vasculaire cérébral est monté de 50% le jour où les Pays-Bas ont été battus par la France aux penalties. Pas de problème en revanche pour les femmes. Les hormones à domicile. Est-ce que les hormones peuvent expliquer l'avantage de jouer à domicile ? Les chercheurs britanniques Sandy Wolfson et Nick Neave ont mesuré les niveaux de testostérone des joueurs avant un match à domicile, un match à l'extérieur et une session d'entraînement. Ils étaient beaucoup plus élevés avant un match à domicile. L'hormone mâle étant liée à la domination, la confiance et l'agressivité, il semble que les joueurs étaient bien décidés à défendre leur territoire. L'avantage du rougel. Les clubs ayant du rouge dans leur maillot gagnent plus souvent que ceux qui n'en ont pas, selon une analyse faite par des universitaires britanniques en 2008 sur des données de la Ligue anglaise. Ainsi, Manchester United, Liverpool ou Arsenal gagnent plus souvent, tandis que les équipes en jaune ou orange gagnent plus rarement. La couleur rouge est souvent associée dans la nature avec l'agressivité du mâle. L'effet Carlos/Magnus/Bernoullil. On se souvient du Brésilien Roberto Carlos et de son but sur coup franc contre la France en 1997. Selon les physiciens, cela s'explique par une combinaison de l'effet Magnus et du principe de Bernoulli. Juste après le coup de pied, l'air flotte irrégulièrement autour de la balle, lancée à pleine vitesse. Quand elle ralentit, le flot d'air devient lisse, freine l'avancée de la balle et provoque un mouvement de courbe, conforme à l'effet initialement donné. Ce qui explique que la balle de Roberto Carlos ait initialement contourné le mur des défenseurs avant d'obliquer vers la gauche et de rentrer dans le but. Les mains disent tout. Regarder les mains des joueurs peut aider à deviner qui va gagner la Coupe du monde. John Manning, de l'Université de Liverpool, a établi que les meilleurs joueurs avaient des annulaires plus longs que leur index. Définitivement pas d'alcool. Boire de la bière ou d'autres boissons alcoolisées n'est pas le meilleur moyen de récupérer d'un match, selon une étude néo-zélandaise publiée en janvier dans le Journal of Science and Medicine in Sports. Boire sans modération après un effort physique réduit la force musculaire de 15 à 20%, et les effets durent plusieurs jours. A noter : boire de façon modérée n'est pas recommandé non plus.