Atrois jours du coup d'envoi des Championnats du monde d'athlétisme 2019 prévus à Doha (27 septembre- 6 octobre), trois athlètes algériens sont déjà à pied d'œuvre au Qatar. Il s'agit de Abdelmalik Lahoulou (400m haies), Yasser Triki (triple saut) et Yassine Hethat (800 m). Le deuxième représentant algérien du 800m, Mohamed Belbachir, et son entraîneur Amar Benida devaient rejoindre, hier, la délégation algérienne, et ce, après deux jours de retard suite à un problème de visa. Tandis que Taoufik Makhloufi actuellement en France et Bilal Tabti (3000m steeple) qui se trouve au Maroc sont attendus au Qatar dans les prochains jours. A noter que Lahoulou sera le premier Algérien à entrer en lice dans ces Championnats du monde, pour le compte du tour éliminatoire (vendredi 27 septembre). Le lendemain, ce sera au tour du sauteur Triki d'entrer en piste. A cet effet, Abderrahmane Morceli, Directeur technique national (DTN) de la Fédération algérienne d'athlétisme, s'est exprimé sur les colonnes d'El Watan concernant les chances algériennes dans ces Mondiaux. Invité à donner son pronostic et les objectifs assignés par la FAA, Morceli s'est montré très pragmatique : «Franchement, à l'exception de Makhloufi sur le 1500m et le hurlder Lahoulou, il est difficile de voir nos athlètes rivaliser avec leurs adversaires ou jouer les premiers rôles à Doha. Makhloufi classé au top du classement mondial 31e, n'a aucune pression par rapport aux favoris, et n'a aucun calcul à faire pour atteindre son objectif.» Le DTN ajoute cependant que les conditions climatiques ne doivent pas être une excuse : «Il ne faut pas chercher une quelconque excuse pour justifier une éventuelle déconvenue. Au Qatar, tous les participants sont concernés par les mêmes conditions climatiques. L'important est que nos athlètes soient prêts le jour J.» Interrogé au sujet de la décadence de l'athlétisme algérien, au moment où beaucoup de moyens ont été mis à la disposition de l'élite algérienne, Morceli reconnaît : «C'est vrai, mais l'élite nationale d'athlétisme ne dispose même pas d'un centre de regroupement comme ce fut le cas par le passé.» Et de conclure : «Après leur retour de leur préparation effectuée à l'étranger, nos athlètes vont directement à l'hôtel. Ce n'est pas un lieu adéquat pour la concentration.»