La clôture du Programme d'appui jeunesse emploi (PAJE), lancé dans le cadre du partenariat Algérie/Union européenne, a fait l'objet, hier à Alger, d'un séminaire ayant permis de tirer les premiers enseignements du programme, lancé en 2015 à travers quatre wilayas pilotes, en vue du développement et de la mise en œuvre des politiques nationales de la jeunesse et de l'employabilité des jeunes. Un programme qui a permis jusqu'à présent, selon l'ambassadeur de l'Union européenne en Algérie, John O'rourke, d'accompagner «des milliers de jeunes» dans le cadre de l'employabilité, soit à travers l'insertion professionnelle, ou la création d'entreprise. Cependant, selon l'ambassadeur de l'UE en Algérie, «c'est notamment la pérennisation de ce qui a été fait dans le cadre du programme qui est en ligne de mire, pour tirer les bénéfices des actions qui ont réussi, et de tenter d'essaimer dans d'autres régions en Algérie les mêmes approches expérimentées à travers les quatre wilayas pilotes, que sont Oran, Annaba, Khenchela et Béchar». Basé sur une convention de cofinancement de 26 millions d'euros – dont 23,5 millions représentent la contribution européenne et 2,5 millions la contribution algérienne –, le programme a été défini selon «une approche locale» privilégiée dans les actions de l'UE, et une démarche intersectorielle mettant en relation différents départements ministériels. Le programme s'est inscrit en outre, selon la représentation de l'Union européenne en Algérie, dans le cadre de «l'amélioration, de l'efficacité et de la cohérence intersectorielle des dispositifs d'aide à l'insertion socioprofessionnelle existants, dans une démarche participative entreprise entre tous les acteurs impliqués, en vue d'aboutir à un renforcement des actions intersectorielles et interpartenariales, dont la société civile». Selon les initiateurs du projet, dont le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale – en partenariat avec 14 autres ministères –, l'objectif principal du PAJE a été de «soutenir l'action et les reformes du gouvernement algérien dans ses politiques nationales en direction de la jeunesse». Le programme initié en 2012, mais dont la date effective de lancement n'a été concrétisée qu'en janvier 2015, a permis, selon Abderrazak Boucherir, directeur national du PAJE, de cibler de jeunes bénéficiaires, âgés de 16 à 35 ans, «résidant dans les quatre wilayas pilotes, individuellement, ou à travers les associations actives dans le domaine de la jeunesse, en lien avec l'insertion socioprofessionnelle». Des dérogations ont par ailleurs été autorisées pour certains bénéficiaires âgés de plus de 30 ans et jusqu'à 35 ans. Parmi les autres objectifs cités par les initiateurs du PAJE, figurent le «renforcement de l'intersectorialité et des partenariats dans la mise en œuvre de la politique nationale de la jeunesse (PNJ)», mais aussi «le développement et le renforcement des capacités d'étude et d'analyse du secteur de la jeunesse permettant un pilotage efficace des stratégies sectorielles en direction de la jeunesse». En plus de l'aide apportée aux jeunes, à travers l'initiation à l'entrepreneuriat, le programme visait aussi le renforcement de l'accompagnement des jeunes en vue d'une meilleure insertion socioprofessionnelle. Le programme a en outre ciblé le financement d'actions concrètes de terrain, pilotées par les acteurs de la société civile par le biais de subventions à travers un fonds de Contribution au développement associatif (Codeva). Ce fonds vise, selon l'UE, à renforcer l'employabilité, la formation et l'entrepreneuriat des jeunes, le renforcement de la citoyenneté et la mise en réseau des acteurs de la société civile.