Un violent incendie s'est déclaré, dans la nuit de lundi à mardi, dans une maternité de la ville d'El Oued. Huit nourrissons y ont perdu la vie. Le directeur de la santé de la wilaya, le directeur de l'hôpital et l'équipe de garde ont été suspendus par le ministre de la Santé, Mohamed Miraoui. Ce nouveau drame a provoqué l'émoi au sein de la population. Une nouvelle tragédie secoue le pays ! Huit nouveau-nés ont perdu la vie dans un incendie qui s'est déclaré tôt dans la matinée d'hier, au niveau de l'établissement hospitalier mère-enfant Bachir Bennacer d'El Oued, selon la Protection civile. Les flammes n'ont pu être maîtrisées que vers 4h, alors que la fumée se dégageait encore de l'établissement hospitalier, selon les images diffusées par la télévision publique. Le bilan définitif s'établit à 8 nouveau-nés décédés, 3 brûlés et 5 asphyxiés. L'intervention des services de la Protection civile a permis de secourir 79 personnes, dont 11 nouveau-nés, 37 femmes et 28 membres du personnel, d'après les chiffres officiels de la direction générale de la Protection civile. Celle-ci a mobilisé des dizaines de camions pour venir à bout de l'incendie qui a finalement été maîtrisé. Le procureur de la République près le tribunal d'El Oued a ouvert une enquête sur l'incendie. Selon le communiqué du procureur, ces nouveau-nés se trouvaient dans une «salle de réanimation réservée aux enfants nés prématurément». «Selon les premières informations, l'incendie a été provoqué par un court-circuit électrique», a-t-il souligné. Le procureur de la République «a ordonné une autopsie pour déterminer les causes des décès et le lancement d'investigations pour définir les responsabilités», a ajouté la même source. Premières sanctions A l'instar du chef de l'Etat par intérim, Abdelkader Bensalah, le Premier ministre, Noureddine Bedoui, a présenté ses condoléances aux familles des victimes. Il a ordonné au ministre de la Santé, Mohamed Miraoui, de se déplacer à El Oued et d'installer une commission d'enquête pour faire la lumière sur ce drame sinistre. Les premiers éléments de l'enquête indiquent que cet incendie meurtrier a été provoqué par un appareil de protection antimoustique, selon l'EPTV. Quelques heures seulement après ce drame, les premières sanctions ont été prises contre le directeur de la santé de la wilaya, le directeur de l'hôpital et l'équipe de garde, qui ont tous été suspendus, selon un communiqué du ministère de la Santé. Celui-ci a fait savoir que «l'incendie aurait été provoqué, selon les résultats préliminaires de l'enquête, par une étincelle électrique provenant d'un appareil antimoustique», ajoutant que «les investigations se poursuivent pour connaître toutes les circonstances de ce sinistre». Indignés, de nombreux habitants de Oued Souf, dont des parents et proches des victimes, se sont rassemblés devant la maternité, protégée par des forces de l'ordre, pour protester contre ce drame et exiger des sanctions contre les responsables de cet incendie. Cette innommable tragédie, probablement la première où des enfants meurent après un incendie dans un hôpital, a provoqué l'émoi parmi les Algériens. Alors que des images de chambres d'enfants calcinées ont rapidement été diffusées par des médias locaux, de nombreux internautes ont exigé des sanctions exemplaires contre les responsables de ce nouveau drame. Ce n'est pas la première fois qu'un feu se déclare dans cet établissement. En mai 2018, un incendie avait causé d'importants dégâts matériels, sans faire de victime.