La bande de Ghaza, dont les rues étaient pratiquement désertes au lendemain du massacre israélien des militants des droits de l'homme, qui se trouvaient à bord de la flottille de la liberté, a été paralysée par une grève générale. Ghaza. De notre correspondant Bien qu'ils soient en pleine période d'examens, les écoliers sont restés chez eux. Les universités ont fermé leurs portes et les magasins ont baissé rideau comme au temps fort de l'Intifadha. La ville sainte d'El Qods n'est pas restée en marge, puisque répondant aux appels des différentes forces et organisations palestiniennes et religieuses, la vie quotidienne semblait s'être arrêtée hier. Les autorités israéliennes ont pour leur part renforcé la présence policière et militaire dans toutes les rues et les quartiers de l'ancienne ville et aux abords des murailles qui l'entourent. Les mêmes signes de sympathie pour les victimes de la flottille de la liberté ont été signalés dans toutes les villes de Cisjordanie occupée. La grève générale a été observée, également, dans les villes arabes à l'intérieur des territoires occupés. Des manifestations violentes s'étaient déclenchées, lundi, surtout dans la ville d'Oum El Fahm, d'où est originaire cheikh Raed Salah, connu pour sa défense acharnée de la ville sainte d'El Qods et de la mosquée d'El Aqsa contre les tentatives israéliennes de judaïsation, et qui compte parmi les blessés graves. Mais le cheikh a paru en bonne santé, hier, sur les écrans de télévision. Raed Salah est en état d'arrestation et les autorités israéliennes tentent de l'inculper avec ses quatre compagnons de nationalité israélienne, d'être responsables des incidents sanglants qui ont eu lieu à bord du bateau turc Miramar, les accusant d'avoir pénétré une zone militaire fermée, de ne pas avoir obéi aux ordres militaires et enfin d'avoir attaqué les soldats israéliens. Après la mort de 10 militants des droits de l'homme et la blessure de près de 40 autres dans l'assaut d'une unité de commandos de la marine israélienne contre les 6 navires composant la flottille de la liberté, en haute mer, le président Mahmoud Abbas avait décrété un deuil de trois jours dans l'ensemble des territoires palestiniens alors qu'Ismaïl Haniyeh, Premier ministre du gouvernement (Hamas) à Ghaza, a appelé à une journée de grève générale. Conséquence du drame qui a frappé les solidaires internationaux avec le peuple palestinien, le comité exécutif de l'OLP et le comité central du Fatah ont décidé d'envoyer une délégation commune pour tenter de faire avancer le dossier de la réconciliation nationale.