La construction d'un bureau de poste à Bordj Mira, chef-lieu de la commune de Taskriout, peine à prendre son élan. Lancés en début du mois de septembre, les travaux sont actuellement à l'arrêt. Après douze ans d'attente, le projet a finalement démarré au début du mois de septembre, au grand soulagement des citoyens de la région. Cette fois, c'est le groupe étatique Divindus qui a eu le marché, un marché octroyé au début de l'année en cours, de gré à gré, par les services du Premier ministre de l'époque, Ahmed Ouyahia. Mais, au grand étonnement de la population qui croyait en finir une bonne fois pour toutes avec les difficultés quotidiennes qu'ils rencontrent au niveau du bureau actuel, le chantier s'est arrêté une semaine seulement après son lancement. L'ancienne bâtisse a été complètement rasée et les gravats dégagés, mais depuis, le chantier s'est complètement vidé et seule une pelleteuse trône, immobile, au milieu. Renseignements pris au début de la semaine auprès du P/APC de Taskriout, Abdelmadjid Boudjit, les travaux avaient débuté avant que la procédure administrative ne soit achevée. «Pour l'instant, l'entreprise n'a pas encore reçu l'ODS, et c'est pour cela qu'il n'y avait ni indication ni délimitation pour ce chantier. Les travaux sont actuellement à l'arrêt, mais nous espérons une reprise rapide du chantier dans le but de désengorger le chef-lieu», a-t-il déclaré. L'actuel bureau est un local sommaire, mis gracieusement à la disposition d'Algérie Poste par la commune depuis 2009, dans le but de ne pas pénaliser la population et lui éviter des déplacements jusqu'à Darguina ou Kherrata pour un simple service. Mais comme c'est du provisoire qui a duré, il ne répond plus actuellement aux attentes des citoyens et leur donne, sans cesse, du fil à retordre. En raison de leur état, ces locaux rendent difficile la promotion d'un service de qualité. A cause de son exiguïté, et durant les jours de grande affluence, les usagers sont réduits à se culbuter tout le long de l'escalier qui mène à l'intérieur. Une situation démoralisante, surtout pour les personnes âgées et malades. Aussi, l'inexistence d'un distributeur automatique de billets (DAB) dans la commune ni dans celle mitoyenne d'Aït Smaïl pénalise grandement les clients d'Algérie Poste dans la région, qui peuvent se retrouver dans le besoin de réaliser des retraits d'argent après les horaires d'ouverture des bureaux postaux. Même les employés rencontrent beaucoup de difficultés pour s'acquitter de leurs tâches quotidiennes. Sans aucun doute, ce projet, une fois achevé, apportera la solution tant attendue par tous, mais la population reste perplexe à l'ombre de ces reports et arrêts enregistrés depuis douze ans.