Rien ne va plus entre les présidents des clubs de la division II et les responsables des instances footballistiques nationales, suite au dernier communiqué publié mardi dernier par la Ligue nationale de football, à l'issue de la réunion du bureau fédéral, où la LNF a d'emblée arrêté la liste des clubs qui prendront part au championnat de deuxième division dans sa nouvelle formule de trois groupes, contrairement aux directives annoncées au préalable. Un communiqué qui exclut de facto les clubs de la DII de participer au premier championnat professionnel que les responsables du football national comptent lancer dès cette saison. Dans une réunion ayant regroupé, hier, l'ensemble des présidents des clubs de la DII, auxquels se sont joints quelques présidents des formations de l'élite, en présence du président de la LNF, Mohamed Mecherara, les représentants des clubs de la DII ont exprimé leur indignation et leur mécontentement suite à « l'interdiction » qui vient de les frapper de prendre part au championnat professionnel de football programmé pour la nouvelle saison 2010/2011, entériné lors du BF et annoncé à travers un communiqué laconique de la LNF. Une cacophonie générale a eu lieu et une vive polémique a en effet éclaté à ce propos, compliquée par la déclaration du premier responsable de la LNF, en l'occurrence Mohamed Mecherara, qui étonnera plus d'un en annonçant qu'il n'était pas au courant qu'un communiqué ait été publié par son instance dans ce sens et fixant d'emblée la composition des trois groupes qui formeront le championnat de deuxième division pour la saison prochaine. Se sentant trahis et floués malgré les assurances de Mecherara, les présidents des clubs de la DII étaient indignés face à ce double langage des responsables du football national, qui les privera de participer au championnat professionnel, alors que le boss de la FAF, lors de l'annonce de la création du professionnalisme, faite le 6 mai dernier, avait clairement précisé que tous les clubs, y compris ceux de la DII, pouvaient prétendre à prendre part à ce premier championnat, s'ils venaient à respecter le cahier des charges et à organiser les AG pour le passage de leurs clubs vers des sociétés commerciales (SPA, SarL et EURL). Des directives que certains de ces clubs ont adoptées lors des AGE, avant de se voir de la sorte floués et choqués, notamment avec la cacophonie des responsables, représentés par un Mecherara qui a déclaré ne pas être au courant du fameux communiqué. Par ailleurs, les conclavistes ont essayé de trouver une solution, avec la proposition du président de l'USMA de constituer un premier championnat professionnel en deux groupes, mais du reste refusé par d'autres présidents de l'élite, chose qui a fait dire aux participants que le passage finalement au professionnalisme n'est qu'une astuce pour arranger les affaires des formations engagées en compétitions internationales, soumises par la CAF et la FIFA à s'ériger avec un statut de club professionnel. La réunion, qui s'est achevée en queue de poisson, sans qu'aucune explication ni solution ne soient données. Les présidents des clubs de la DII se sont donné rendez-vous pour une autre réunion de travail lundi prochain, dans l'espoir de trouver une solution. A noter enfin que cette réunion a été aussi l'occasion pour les responsables du MOB de constater que leur rétrogradation est une décision abusive et non réglementaire, dans la mesure où les modalités d'accession et de relégation ont été entérinées en début de saison et publiées dans le bulletin n°3 de la FAF, dans lequel il est écrit noir sur blanc qu'il n'y avait pas de relégation pour le championnat de deuxième division, avant que les directives ne changent en pleine seconde phase de la compétition, ce que les responsables du MOB considèrent non réglementaires.