Le communiqué qui a sanctionné la réunion du dernier bureau fédéral tenue le 1er juin 2010, annonçant que « seuls les ex-pensionnaires de la Division nationale I sont concernés par le passage au professionnalisme » a provoqué colère et stupéfaction dans les rangs des clubs de Superdivision. Quelques heures plus tard, les présidents des clubs de l'antichambre de l'élite ont exprimé leur déception au président de la Ligue nationale de football, Mohamed Mecherara. Ce dernier les a rassurés en ces termes : « Je ne suis pas au courant de ce communiqué, et pour moi vous êtes concernés par le passage au professionnalisme. » Le lendemain, la FAF précisait dans un communiqué que, « conformément aux orientations exprimées lors de la réunion FAF/clubs qui s'est tenue au siège de la FAF, début mai 2010, la Fédération algérienne de football confirme, à l'intention des clubs qui étaient en DII durant la saison 2009/2010, qu'ils sont éligibles au professionnalisme.Il appartient à ces clubs de se transformer en SPA et de répondre aux critères exigés, notamment ceux concernant la licence FIFA des clubs. Il est à rappeler que le délai pour le dépôt des dossiers est fixé au 30 juin 2010 ». Cette précision (de taille) de la FAF a rassuré les clubs de Division II qui ont déjà entamé la procédure de passage au professionnalisme. Cette option (professionnalisme) se matérialisera dès la saison prochaine. La précision de la FAF n'est pas fortuite. Le président, Mohamed Raouraoua, l'a clairement précisé dans l'entretien qu'il a accordé à l'Equipe (2 juin 2010) où il a annoncé : « En septembre, nous allons lancer le premier championnat professionnel algérien de première et de deuxième Divisions. » Ces propos et la précision publiée sur le site de la FAF, deux jours après la réunion du bureau fédéral, recadrent le débat. A l'instar des autres pays qui ont instauré le professionnalisme, l'Algérie se dotera de deux Divisions professionnelles. Pourquoi deux Divisions pros ? Tout simplement pour permettre aux clubs qui rétrograderont de la Division I de garder leur statut de pros au sein d'une division constituée de clubs pros. Même chose pour un club du second palier, qui, lorsqu'il rejoindra le premier niveau, ne sera pas obligé de courir à droite et à gauche pour régulariser sa situation afin de pouvoir participer à un championnat professionnel. Toutefois, un problème de taille se pose, dans la mesure où le dernier communiqué du bureau fédéral a tracé les contours de la Division II (trois groupes) constitué de clubs de l'ex- Superdivision et d'autres qui ont accédé de l'Interrégions. La solution réside, certainement, dans un petit retour en arrière. En effet, en juin 2009, à la veille de la rencontre Algérie-Egypte (3-1) à Blida, le bureau fédéral avait annoncé à l'issue de sa réunion (voir le site de la FAF le 2 juin 2009) chapitre « Dispositions de l'organisation des compétitions 2010/2011 » : le bureau fédéral a adopté le système d'organisation des compétitions pour la saison 2010/2011. Le nouveau système est conçu comme suit : ligue professionnelle de 12 à 18 clubs ; Division nationale I : un groupe de 16 clubs ; Division nationale II : 3 groupes de 14 clubs, 1 groupe Est, 1 groupe Centre, 1 groupe Ouest ; division Interrégions : 4 groupes de 14 clubs. 1 groupe extrême-Ouest, 1 groupe extrême-Est, 1 groupe centre- Ouest, 1 groupe centre-Est ; ligue régionale : division régionale I : 1 groupe de 16 clubs ; division régionale II, 2 groupes de 16 clubs ; ligue de wilaya ; division Honneur, 1 groupe avec minimum 12 clubs. En dessous de ce nombre, il n'y aura pas d'accession. Football féminin : 4 groupes régionaux (Est, Ouest, Centre, Sud). La FAF reviendra-t-elle à ce schéma que le bureau fédéral a adopté il y a un an jour pour jour ?