Après avoir présenté deux projets technologiques «couvés» par ses soins, l'incubateur de startupers «IncubMe» a récidivé, la semaine passée, lors d'une cérémonie organisée à Alger, avec quatre autres nouveaux projets présentés à des entreprises algériennes et autres multinationales installées dans le pays, en présence de membres du corps diplomatique et de responsables d'institutions publiques. Portés par des jeunes fraîchement diplômés et coachés durant huit mois au sein de l'incubateur, lesdits projets ont bénéficié gratuitement d'un dispositif d'accompagnement et de cross-fertilisation. Selon Adel Amalou, cofondateur de IncubMe, l'objectif principal recherché à travers l'organisation de cet événement est celui «de sensibiliser les entreprises afin de développer des partenariats et de conclure des accords avec les porteurs de start-ups». Deux porteurs de projets avaient réussi, il y a quelques semaines, à décrocher un contrat avec Siemens Algérie, «ce que nous considérons déjà comme un exploit», souligne M. Amalou. Selon le même responsable, le projet qui consiste à assurer un service technologique à cette multinationale allemande, pour une durée de sept ans, a été audité et validé en Allemagne. Convaincue de sa pertinence et de son efficacité, Siemens Algérie a par la suite «promis à la start-up de proposer ce projet à Siemens Maroc et Siemens Tunisie». Globalement, les projets présentés, explique le coach d'IncubMe, se rapportent tous au monde du digital, puisqu'il s'agit d'applications mobiles qui ciblent le B to B, c'est-à-dire des services destinés aux entreprises et non pas aux particuliers. «Les entreprise partenaires d'IncubMe proposent des problématiques internes et nous essayons, à notre tour, de trouver des solutions adaptées à travers des outils informatiques innovants développés par des jeunes startupers issus de nos écoles et universités», nous dit M. Amalou. Pour lui, tous les projets coachés «ont un potentiel énorme et peuvent réussir très facilement. Il y a un grand intérêt accordé à ces projets par les entreprises». Et d'ajouter : «Ce sont de jeunes bosseurs qui viennent de partout et qui veulent réussir, et notre incubateur est là pour les accompagner, promouvoir leurs projets et les mettre en contact avec les entreprises.» S'agissant de la communauté estudiantine algérienne installée à l'étranger, notamment en France, le coach d'IncubMe affirme que beaucoup de demandes d'incubation de projets ont été exprimées par ces étudiants, d'où l'idée de lancer un partenariat avec l'incubateur Manufactory de l'université Jean Moulin Lyon III, et prochainement avec un autre organisme installé à Paris. «Beaucoup d'étudiants partent à l'étranger et malheureusement ne reviennent pas. Cette initiative contribuera justement à les inciter à revenir au pays pour y développer leurs compétences. Le pays a beaucoup dépensé pour ces jeunes et aujourd'hui il a besoin de leurs compétences», souligne M. Amalou. Enfin, le cofondateur d'IncubMe a annoncé le lancement prochain d'une sélection de projets en France, mais aussi deux appels à candidature en Algérie, dont un spécialement pour les wilayas du Sud.