Plus que jamais déterminés à poursuivre la marche pacifique et citoyenne du vendredi, les hirakistes guelmis, l'ont encore prouvé aujourd'hui 33e vendredi consécutif depuis le 22 février passé, en scandant à l'unisson leur refus d'adhérer à un scrutin commandité par les résidus du clan qui a gouverné durant le règne des Bouteflika. En effet, le message est encore une fois clair. « Il n'y aura pas de vote avec ceux qui ont soutenu le règne des Bouteflika et encore moins avec leur résidus » martèlent des marcheurs à qui veut l'entendre. « nous voulons un homme jeune. Un civil, vif, bardé de diplômes au service de la nation. Un homme connu et reconnu pour son intégrité et son amour de la patrie. Bien évidemment cela se fera à travers les urnes dans des conditions idoines et certainement pas dans la précipitation », précisent d'autres marcheurs en battant le pavé à travers les rues et boulevards de la ville du 8 mai 1945. Les dernières arrestations et incarcérations de hirakistes à travers le pays n'a pas laissé indifférent les Guelmis. « La participation au hirak n'est un crime à ce que je sache pourquoi veulent-ils museler les gens. Ils ont le droit de s'exprimer librement » s'interrogent des marcheurs de la première heure banderoles en rapport, à la main. Et d'ajouter : « Nous ne serons jamais caporalisés ! Nous sommes des civiles et nous opposerons pacifiquement aux ordres ». C'est sur le Boulevard Souidani Boudjemaa de la ville, qu'une personne capte l'attention. « Il s'agit de Saad Bouakba, le chroniquer d'EL Khabar ! » nous confirment plusieurs personnes. « Je n'ai rien à déclarer. Moi je préfère écrire » nous freine sèchement le personnage. Et pourtant la question d'El Watan n'avais rien d'incommodant « pourquoi êtes-vous venu à Guelma en particulier ? » Notons enfin, que la marche pacifique a pris fin à la place des martyres où des groupes de personnes se sont formés pour discuter des retombés positives du mouvement, à nos jours.