On se souvient de la période faste où Aïn Beïda était considérée comme une ville de culture, pleine de vie et d'enthousiasme, une ville où cinéma, lecture et autres arts constituaient le pain quotidien de nombreux intellectuels. Pendant que les cinéphiles hantaient la salle de cinéma Le Phare pour regarder des films à thème, les férus de littérature couraient s'approvisionner chez le bouquiniste de la place. C'est dire que chacun avait son violon d'Ingres ou son dada. Présentement, Aïn Beïda offre un visage peu reluisant côté culture : il n'existe plus de ciné-clubs, et peu de librairies sont achalandées en nouveautés. D'ailleurs, il n'existe plus de rats de bibliothèques. Il semble que la télévision et la vidéo aient détrôné la culture et les belles lettres. Tant pis pour tous ceux qui n'ont pas pu découvrir les vertus offertes par la lecture et le livre ! Un jour peut-être, l'on redécouvrira la valeur intrinsèque des belles lettres et l'amour de fréquenter assidûment les bibliothèques.