Dans plusieurs quartiers de la ville, ce moustique prolifère depuis le début de l'été sans pour autant qu'il y ait une campagne d'extermination et de sensibilisation de la part des autorités locales. Croyant que sa prolifération n'était que passagère, la population de Blida semble de plus en plus inquiète quant à l'omniprésence du moustique tigre un peu partout dans la ville et sa région. Au niveau du quartier Zabana, ce moustique prolifère depuis le début de l'été sans pour autant qu'il y ait une campagne d'extermination et de sensibilisation de la part des autorités locales. Le comble est que le Chu Frantz Fanon est implanté au niveau de ce quartier. «Une piqûre du moustique tigre devient sans doute plus dangereuse lorsqu'elle touche une personne déjà malade et fragilisée et par la maladie et par les médicaments. J'ai un proche hospitalisé dans cet hôpital et il a été piqué par un moustique tigre, nous craignons pour lui.» Le même phénomène concerne aussi la commune de Bouarfa, distante de deux kilomètres du centre de Blida, où plusieurs familles attestent que leur localité, pourtant épargnée par ce phénomène il y a quelques mois, assiste à un «rush» inquiétant de moustiques tigres. Il est vrai que le moustique tigre trouve son compte dans l'environnement qui lui est propice. La saleté à Blida, l'omniprésence des ordures dans les quatre coins de la ville, le passage non régulier des camions de Mitidja Nadhafa pour le ramassage des ordures, la pollution des oueds et le manque de civisme chez plus d'un ne font qu'envenimer la situation. Le ministère rassure De son côté, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière vient de rassurer qu'«aucun cas de maladie transmissible par ce moustique n'a été enregistré en Algérie». Il a appelé les citoyens à jouer le jeu pour contribuer à l'éradication de ce moustique. «Chaque citoyen, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants, peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques et l'introduction de virus», lit-on dans un communiqué établi par le ministère de la Santé. Ces gestes consistent, toujours d'après la même source, à « supprimer les eaux stagnantes qui favorisent la reproduction du moustique autour des domiciles, changer l'eau des vases plusieurs fois par semaine, vérifier le bon écoulement des gouttières, supprimer les pneus usagers et tout autre objet pouvant se remplir d'eau et couvrir les réservoirs d'eau (bidons d'eau, citernes et bassins) avec un voile ou un tissu». Conseils Pour éviter sa piqûre, il est recommandé, selon des conseils publiés sur le site internet de l'Institut Pasteur, de porter un pantalon et une chemise ou un tricot à manches longues, appliquer du spray contenant l'extrait de citronnelle sur les membres exposés aux piqûres ou allumer un serpentin diffuseur de répulsif anti-moustiques, disponible dans les magasins et grandes surfaces. Et si vous êtes piqué et victime de démangeaisons provoquées par les piqûres de moustique dues à leur salive inoculée au moment qu'ils prélèvent le sang, il est conseillé d'appliquer de l'essence (huile) de citronnelle sur les piqûres (disponible chez le pharmacien) ou du vinaigre blanc sur la piqûre, ou encore une solution de bicarbonate de soude (01 cuillère à café dans un verre d'eau) à l'aide d'une compresse sur les piqûres. Et si les démangeaisons persistent, les crèmes antiallergiques à base d'antihistaminique sont à préconiser, mais sur avis du médecin, bien évidemment. Détecté pour la première fois en Algérie il y a neuf ans, la présence du moustique tigre a été signalée dans quelques wilayas du Nord. Ce dernier s'est adapté à l'environnement humain et se développe dans les eaux stagnantes, explique le ministère de la Santé. Le moustique tigre pique principalement à l'aube et au crépuscule, le plus souvent à l'extérieur des maisons. Il est plus actif durant la période de mai à novembre. Il peut transmettre la dengue, le zika ou le chikungunya.