Le personnel des paramédicaux exerce dans de piètres conditions. Tout semble leur manquer : moyens, nombre conséquent d'effectif, formation continue et un nouveau statut répondant à leurs attentes. Selon Cherif Mustapha, président de la Société algérienne des paramédicaux (SAPM), rencontré à Bouira, lors de la 2e Journée scientifique régionale des paramédicaux, « l'actuel statut, qui date de 1991, est totalement dépassé, c'est pour cela que nous avons élaboré un nouveau statut qui va donner au personnel paramédical l'opportunité d'aller de l'avant, de se former, d'être à la hauteur de sa profession ». Autre problème soulevé par ce dernier, il s'agit de la formation du personnel paramédical. Selon lui, les autorités concernées ne font rien pour assurer ou, surtout, financer des cycles de formation au profit des paramédicaux. « La formation continue fait défaut. Les établissements de santé qui s'intéressent au volet de la formation des paramédicaux sont rares. Et pourtant, il existe un budget conséquent qui a été alloué par le ministère de la Santé au profit de la formation continue et les paramédicaux n'en profitent pas », a-t-il ajouté. Cependant, pour mieux se prendre en charge, les paramédicaux organisent, tant bien que mal, des journées d'études et des cycles de formation à travers le pays, et ce, avec les moyens de bord. Faut-il souligner encore qu'actuellement, à travers les établissements de santé, il y a un manque criard d'effectifs. Selon les estimations de la Société algérienne des paramédicaux, il y a un infirmier pour 30 patients. Ce qui est loin de la moyenne qui fait qu'un infirmier doit prendre en charge de 5 à 6 patients seulement. Cette situation en dit long sur la pression qui s'exerce sur le personnel paramédical. Pour ce qui est de cette 2e Journée scientifique régionale organisée au centre universitaire Akli Mohand Oulhadj à Bouira, il est à noter que près de 17 wilayas y ont pris part. Le programme était axé principalement sur l'hygiène en milieu hospitalier. À cet effet, le professeur Soukehal qui est venu du CHU Béni Messous d'Alger, a assuré trois communications, du lavage simple des mains à la désinfection par solution hydro alcoolique, maîtrise de l'aérobicontamination en milieu de soins par méthodes écologiques et l'élimination sécurisée des déchets d'activités de soins à risques infectieux. Ainsi, d'autres thèmes liés à l'hygiène en milieu de soins ont été abordés par des spécialistes en la matière. Quant à l'objectif attendu de cette rencontre, les organisateurs misent sur la sensibilisation et la vulgarisation afin que les normes d'hygiènes en milieu hospitalier soient respectées, pour éviter et/ou réduire les risques d'infections nosocomiales.