Le syndicat algérien des paramédicaux (SAP) s'insurge de nouveau contre le non-respect des lois relatives à l'exercice syndical et dénonce le « harcèlement » et les « intimidations » exercés par certains gestionnaires du secteur de la santé. Selon un communiqué rendu public par son bureau de wilaya, le SAP tient à rappeler les conditions difficiles de travail dans lesquelles évoluent les paramédicaux. Pour le secrétaire général du bureau de wilaya, M. Mekamene Sid Ahmed, les gestionnaires des différents établissements doivent mettre à la disposition des paramédicaux les moyens nécessaires à l'accomplissement de leur mission et veiller à leur sécurité, notamment au niveau des urgences médicochirurgicales du CHU Hassani Abdelkader. Par ailleurs, le syndicat des paramédicaux estime que le règlement de la question des primes constitue l'une des principales revendications de la corporation. A ce sujet, M. Mekamene considère qu'il est temps de régler les primes d'intéressement (avec effet rétroactif) et d'appliquer la prime de performance mensuelle en application des directives ministérielles. Sur un autre chapitre, le SAP se dit préoccupé par le manque palpable de personnel paramédical dont souffrent les différents établissements et secteurs sanitaires. A ce propos, le syndicat fait remarquer que le nombre des paramédicaux s'élève à 98 000 à travers le territoire national, ce qui représente 50% de l'effectif total de la santé. « Pour une meilleure qualité de soins, l'effectif doit être porté à 200 000 paramédicaux, soit 1 paramédical pour 4 malades, alors qu'il n'est actuellement que de 1 pour 20 malades », propose-t-il, tout en espérant qu'avec le nouveau statut particulier dont un avant projet sera soumis, en ce mois de juin, à la tutelle, la profession du paramédical sera réhabilitée.