Témouchent a été, samedi, le lieu de deux meetings : l'un organisé par le RND et l'autre par le FNA en direction de leurs militants et élus. Si Miloud Chorfi, pour le RND, a entrepris un travail d'explication et de clarification sur l'action gouvernementale pour mobiliser autour d'elle la base militante de son parti. Moussa Touati, pour le FNA, a vilipendé sans ménagement cette action. Par contre, ce qui a réuni les deux discours c'est la condamnation de l'agression israélienne contre la flottille de la paix, une flottille menée à l'initiative « d'activistes humanitaires » selon Touati qui, par cette expression, met un bémol aux déclarations du MSP. Mais c'est Miloud Chorfi qui fut le plus offensif en la matière, lui qui délaissa d'emblée son discours écrit, dont copie nous avait été remise, pour condamner l'agression israélienne, mais également la récupération politique qu'en a fait le MSP à travers les déclarations de son président. Sans nommer le MSP, l'orateur a fustigé « le marchandage et la surenchère à propos d'un soutien du peuple algérien qui ne date pas d'aujourd'hui mais depuis 1948, un soutien réitéré en 1962 lorsqu'un dirigeant algérien déclara que l'indépendance algérienne ne sera complète que lorsque la Palestine sera libérée ». Chorfi a également contesté le fait que l'Etat n'a rien fait malgré « la solidarité agissante exprimée », relevant au passage que le président a dépêché un avion pour rapatrier de Jordanie les Algériens qui faisaient partie de la flottille de la paix.