Le parti a engagé une véritable campagne de redéploiement sur le terrain. Les militants du Rassemblement national démocratique sont unis autour de leur secrétaire général M.Ahmed Ouyahia. Le départ de ce dernier de la chefferie du gouvernement ne semble pas déstabiliser le parti, loin s'en faut. C'est en substance ce qui ressort de la réunion de son bureau national, tenue samedi. Jamais la formation d'Ouyahia ne s'est trouvée obligée de défendre publiquement avec autant de persistance, la «cohésion» du parti et «la mobilisation» de la base autour de la direction. «Les rencontres tenues par le secrétaire général avec les coordinateurs de wilayas et les élus des deux chambres parlementaires, ainsi que les activités massives organisées à travers le territoire national confirment cette tendance», précise le communiqué du bureau national. Cette insistance est loin d'être fortuite. Au lendemain de la démission du chef du gouvernement, des «spéculations» ont fait état de l'éventuelle démission d'Ouyahia de la tête du parti. Des informations aussitôt démenties. La réplique de l'ex-chef de gouvernement a été rapide, quelques jours après sa démission, Ouyahia a convoqué une réunion du bureau national, laquelle instance s'est précipitée de réitérer sa confiance en sa personne. Depuis, le parti a engagé une véritable campagne de redéploiement. Miloud Chorfi, porte-parole du RND, classe ses sorties dans le cadre de la précampagne pour les législatives de 2007. Le bureau national a tracé dans ce sens un programme de travail. L'autre objectif est d'apporter un nouveau dynamisme aux activités du parti. Toute cette mobilisation réside dans le souci d'endiguer les poches de «contestation» au niveau local. Dimanche, le bureau national a exprimé encore une fois son soutien au programme du président de la République et salue les décisions qui visent à consolider et à renforcer la relance économique. Il a salué les augmentations des salaires pour les travailleurs de la fonction publique et pour les retraités, appelant dans ce contexte à consolider le dialogue social pour améliorer le pouvoir d'achat des Algériens et réviser le Snmg. Néanmoins, aucune allusion n'a été faite à la révision de la Constitution. Le RND qui refuse de réagir aux propositions du FLN attend la décision du président qui ne saurait tarder. Après avoir écarté de ses préoccupations la révision de la loi fondamentale, le parti est revenu à la charge pour affirmer qu'il appuiera toute décision prise par le chef de l'Etat. Sur le plan sécuritaire, le RND a dénoncé les attentats commis par «les groupes terroristes qui ont rejeté la main tendue par la nation dans le cadre de la réconciliation nationale».