Vibrant hommage que celui rendu sur initiative du Club de réflexion et d'initiative (CRI), samedi à la faculté de médecine de Constantine, au docteur Georges Boachon, médecin français ayant activement collaboré dans la Ville des ponts. S'inscrivant dans le cadre d'une journée d'enseignement ORL, la rencontre fut l'occasion pour les responsables du secteur de la santé et membres de la corporation d'exprimer toute leur reconnaissance au Dr Boachon qui s'était longtemps investi dans la Ville des ponts et qui s'est éteint voilà maintenant près de trois ans. Ayant spécialement fait le déplacement depuis Lyon, Mme Boachon assistera à un émouvant discours que fera le professeur Benkadri, président du CRI. En effet, lors de son intervention, l'orateur ne manquera pas de mettre en évidence les qualités professionnelles et humaines de celui qui fut longtemps le compagnon de nombreux travaux scientifiques, mais également celui qui deviendra l'ami. Le professeur Benkadri rappellera à l'assistance le rôle qu'a joué le Dr Boachon dans la tenue de la première intervention à cœur ouvert à Constantine. L'intervenant insistera, par ailleurs, à l'acharnement dont faisait preuve ce dernier pour qu'une solide passerelle soit érigée entre les deux rives de la Méditerranée et pour que toutes sortes d'inégalités soient effacées. L'orateur rappellera le travail de recherche sur le cancer du cavum effectué par Georges Boachon et ses confrères algériens et français. « Cette pathologie lui tenait à cœur d'autant plus qu'elle touchait des zones du monde réputées pauvres, entre autres la rive sud de la Méditerranée, plus particulièrement le Nord algérien », dira l'orateur pour mettre en relief l'attachement du médecin à notre pays. La rencontre devrait en outre renforcer les liens entre les deux pays, particulièrement entre Constantine et la ville de Strasbourg qui célébraient en 2004 le trentenaire de la convention de coopération entre leurs deux facultés de médecine. Il est d'ailleurs question d'associer, en 2007, la faculté de médecine de Constantine à la célébration du centenaire du prix Nobel de médecine. Cela contribuera, comme l'indiquera le président du CRI, à faire retrouver à Constantine l'une de ses principales références.