à l'occasion du troisième Festival culturel international de littérature et du livre de jeunesse (Feliv), qui se tiendra du 27 mai au 5 juin à l'Esplanade de Riadh El Feth à Alger, le commissaire du festival, Smaïn Amziane a animé hier une conférence de presse pour présenter les grandes lignes de cet événement. A ce propos, il a d'emblée déclaré : «Au bout de trois années, le Feliv commence à se mettre en place, et nous nous sommes attelés à le recentrer afin d'atteindre le principal objectif que vise cette manifestation : favoriser le retour du livre dans la vie quotidienne du citoyen algérien.» Dans cette optique, le commissaire du festival a annoncé que la grande nouveauté de cette édition, c'est l'accord signé avec le ministère de l'Education au bénéfice de plus de 500 élèves, dont l'âge varie de 6 à 12 ans. Ces enfants viendront d'établissements d'Alger et des wilayas limitrophes pour une visite au Feliv et une participation aux multiples activités destinées à la jeunesse. Il a précisé à ce sujet que, «suite aux expériences des années précédentes, il nous a semblé important que l'Education nationale soit partie prenante de cette manifestation. Le système éducatif a un rôle important à jouer pour la formation du lectorat algérien. Il est aussi important de souligner que l'amour de la lecture s'apprend à l'école et cela aurait été un non-sens d'organiser un festival sans la présence des écoliers. Heureusement que le ministère de l'Education a répondu favorable à notre invitation. Cela va permettre aux enfants de communes enclavées d'être présents et de partager la magie de la lecture». Par ailleurs, Smaïn Amziane a mis en exergue les trois principaux aspects du Feliv. Premièrement, les stands d'exposition de livres qui ont doublé de superficie cette année avec la présence de 117 éditeurs, dont 87 nationaux. Les étrangers présents sont de grands noms de maisons d'édition françaises, belges, suisses, jordaniennes, libanaises et syriennes. Deuxièmement, des espaces seront consacrés aux professionnels du livre avec notamment la présence physique d'éditeurs de grande maisons d'édition française à l'exemple de Françoise Mateu, directrice éditorialiste des éditions Le Seuil Jeunesse et présidente du service jeunesse de Bief. Le commissaire du festival a mis en relief l'importance de cet espace d'échange entre professionnels en soulignant : «Il y a une problématique dans le monde arabe par rapport à la complexité de la conception du livre de jeunesse. Cet espace permettra un véritable échange d'expériences qui sera bénéfique pour les éditeurs nationaux.» Le troisième aspect du festival est l'organisation de multiples activités à l'instar des conférences, des représentations théâtrales, des ateliers ludiques, éducatifs et des activités en plein air pour les jeunes, des lectures littéraires, un spectacle théâtral ou musical, des ventes dédicacées, ainsi que des lectures littéraires animées notamment par Sid Ahmed Agoumi. Les cafés littéraires autour «des œuvres et des auteurs» seront animés par des auteurs, des éditeurs, des conteurs et des spécialistes, à l'instar d'Anouar Ben Malek, de Yasmina Khadra et de Fadela M'rabet. L'édition de cette année sera également marquée par un hommage appuyé au romancier et poète Malek Haddad. Une conférence intitulée «A la rencontre de Malek Haddad» animée, entre autres, par Aïcha Kassoul, lui sera consacrée le 2 juin, date anniversaire de sa disparition. Le festival sera clôturé par une cérémonie de remise de prix aux lauréats du grand prix de la nouvelle, un prix décerné aux jeunes nouvellistes de moins de 25 ans. Ainsi, les organisateurs ont redoublé d'efforts pour redonner au livre son cachet attractif à travers un programme riche et varié tout au long de cette manifestation culturelle. S. A.