Une vingtaine de familles expulsées de l'avenue de Roumanie ont installé, dans la nuit d'hier, des tentes à proximité de ce quartier pour protester, lancent-elles, contre « l'injustice des autorités locales ». Cette action a suivi celle, entreprise, dans la matinée de ce samedi, par une douzaine de femmes ayant fermé la route à la circulation au niveau de cette même avenue, durant une heure avec des pierres et des barres de fer, et qui a été interrompue par les agents de l'ordre public. En effet, les contestataires ont élu domicile au quartier à partir de 21h avant que leurs tentes, affirment ces anciens habitants, ne soient enlevées à minuit par la police. Une intervention suite à laquelle, apprend-on, par ailleurs, sept hommes seront conduits au siège de la sûreté de wilaya où un P.-V. sera établi à leur encontre, avant d'être relâchés à 4 h du matin. Les protestataires passeront alors le reste de la nuit à l'intérieur de la mosquée Rahmani Achour, reste d'un édifice, qui n'a pas été totalement démoli par les services de l'APC lors de l'opération de relogement des bénéficiaires de ce quartier. Enfin, le lendemain, ils seront priés de quitter calmement les lieux.