Le fameux slogan « Sétif est une ville propre » est une chimère. Une virée du côté de la nouvelle cité jouxtant le stade des 500 logements, vous donnerait un aperçu sur la décrépitude dans laquelle est plongée la ville. L'endroit en question se transforme de jour en jour en vaste dépotoir ou plutôt en décharge publique. Cette situation n'offusque personne. Comme un malheur n'arrive jamais seul, le nombre de chiens errants est en perpétuelle croissance. Incontrôlés, ces bêtes qui se déplacent en meutes, représentent un danger pour les riverains des cités en construction et ceux des quartiers résidentiels. Le spectacle lugubre qu'offrent de nombreux espaces, envahis par des herbes sauvages, vous harangue. Les responsables de la municipalité, qui ont sans nul doute « oublié » de programmer des opérations de désherbage, qui ne demandent pourtant pas de gros moyens, sont, dans une certaine mesure, responsables de cette déliquescence, surtout qu'elle écorne de plus en plus l'image de marque de Sétif, qui n'est belle et propre qu'à certains endroits. Les habitués des terrains de sport de la forêt de Boussellam (non loin du complexe Lahmar Chérif d'Eriad) qui évoluent au milieu des herbes sauvages, en connaissent quelque chose. Les alentours et l'intérieur de l'ancien campus de l'université Ferhat Abbas souffrent des mêmes anomalies, ceci est valable pour la zone industrielle, la zone économique d'activité (ZEA) et pour bien d'autres endroits de Sétif, enlaidie par la démission de ses gestionnaires. Ces derniers sont, une nouvelle fois, interpellés pour mettre le holà et prendre en charge le volet de l'éclairage public, défaillant dans bon nombre des cités-dortoirs.