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L'Etat contre ses enfants
Publié dans El Watan le 07 - 06 - 2010

En ce mois de juin dédié par tradition à l'enfance, il est bon de jeter un regard sur ce petit monde que la société couvre d'un lourd secret, celui des enfants abandonnés, de petits êtres que le sort et surtout la bêtise humaine ont accablés de bien de malheurs, et cela bien avant leur naissance. Il ont dû partager avec leur mère le poids d'une grossesse subie ou non désirée ainsi que les affres de la vindicte familiale et populaire au nom de la sacralité du mariage. Puis ces enfants sont entrés dans la vie par effraction, ça et là, la plupart du temps dans le strict anonymat, dans un hôpital, ultime refuge pour la jeune mère écrasée par la vie et la douleur de devoir se séparer de la chair de sa chair.
Trois mille enfants abandonnés sont enregistrés chaque année. Longtemps, l'Etat s'est voilé la face jusqu'au moment où, à partir du milieu des années 1980, de bonnes volontés commencèrent à tirer la sonnette d'alarme, dans la société civile et au sein des institutions étatiques. Ce fut le début de l'ijtihad dans lequel s'engouffrèrent le regretté Cheikh Hamani du Haut Conseil islamique d'alors, le défunt Aït Messaoudene, ministre, Sid Ahmed Ghozali, chef de gouvernement qui, en 1992, sauva la face de l'Etat en autorisant la concordance de nom entre l'enfant abandonné et son tuteur légal. Une association joua particulièrement un rôle pionnier l'Association algérienne enfance et familles d'accueil bénévole, à sa tête un homme remarquable, Temi Tidafi, secondé par son épouse dévouée également à la cause de l'enfance privée de famille.
Précisément, ce samedi 5 juin il y avait foule à Palm Beach dans une des deux pouponnières, créées par le couple, pour rendre hommage à Temi Tidafi, disparu en décembre 2009 des suites d'une douloureuse maladie. L'émotion était là mais surtout la colère à l'égard de l'Etat qui a stoppé net le mouvement d'ijtihad en interdisant aux APC l'inscription des enfants kafils dans le livret de famille, ce qui a bloqué l'élan d'intégration sociale, familiale et scolaire de ces enfants lancé par la mesure de concordance de nom. Les ministères de la Justice et de l'Intérieur sont principalement à l'origine de ce blocage que rien de légal ni de moral ne justifie. Le paradoxe aujourd'hui est que dans le social, l'Etat a reculé sensiblement par rapport aux décennies 1980 et 1990. Sa philosophie s'est éloignée des intérêts supérieurs de l'enfant, de la mère, de la femme.
Programmée il y a cinq années, la loi sur l'enfance n'est toujours pas à l'ordre du jour et le code de la Famille a démontré son incapacité totale à répondre aux attentes de ces catégories de la population les plus vitales. Jusqu'à quand le pouvoir politique va-t-il ramer à contre-courant de la modernité ?


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