Dans le rapport de présentation du budget primitif pour l'année 2005 élaboré par l'APW de Tizi Ouzou, il est fait état d'une augmentation des recettes fiscales. La hausse concerne la taxe sur l'activité professionnelle et les recettes patrimoniales. Ces dernières augmentations sont expliquées par la mise en œuvre des nouvelles taxes sur le patrimoine et l'habitation. Ainsi, la hausse a atteint 36,42 % par rapport à 2004, représentant un montant de 324 967, 64 DA. La taxe sur l'activité professionnelle, quant à elle, est de l'ordre de 30 738 646 DA, ce qui équivaut à un relèvement de 12,06%. Le budget primitif (BP) 2005 qui a été soumis à la dernière session ordinaire de l'APW fait ressortir « une balance équilibrée en recettes et en dépenses ». Le BP est de 476 599 683 DA. « C'est un budget qui n'équivaut même pas à un programme sectoriel », fait remarquer un élu. En effet, si l'on tient compte des besoins en matière de développement socioéconomique de la région, ce budget est insignifiant. La ventilation des dépenses de ce même budget présente une disparité criarde. La section affectée au fonctionnement engloutit le quart de la somme (330 857 923 DA), alors l'équipement et l'investissement (qui représentent une seule section) se font attribuer l'insignifiante somme de 145 741 759 DA. L'on relèvera ainsi que les secteurs habituellement budgétivores ont des dotations dérisoires. L'éducation par exemple reçoit 37 700 000 DA (7,91 % du budget global), alors que la santé et l'hygiène publiques ferment la liste des secteurs avec seulement 4 000 000 DA (0,84 % du BP). Le secteur de l'artisanat a eu 0,95% (4,5 millions de dinars). L'artisanat, créateur de richesses et reflet du patrimoine local n'a pas eu l'encouragement qu'il mérite. Les secteurs de la jeunesse, des sports et de la culture ont eu 6,19% du budget. La part du lion de cette répartition revient, entre autres, au fonctionnement et équipement de l'administration de wilaya à laquelle est affectée la somme de 98 231 400 DA, qui représente 20,61 % du budget.