L'ensemble des services de l'activité commercialisation, dont les bureaux se trouvent depuis au moins deux ans dans la résidence Sahraoui, à Ben Aknoun, réintégreront le siège du groupe Sonatrach, à Hydra, avant le mois de septembre prochain. Initialement, les personnels de l'activité commerciale devaient être installés dans l'ancien siège du ministère de l'Energie et des Mines situé dans le quartier de Ghermoul à Alger-Centre. Néanmoins, cette option a été vite abandonnée du fait que de nombreux soupçons de corruption ont entouré, en 2009, l'opération de rénovation du bâtiment qui leur était destiné. Une opération qui a englouti la coquette somme de 64 675 000 d'euros. Ce marché, qualifié d'exorbitant par beaucoup d'experts, a été confié à la société Imtech Deutschland Gmbh and Co.Kg, alors qu'elle n'était pas la mieux placée. Tous les observateurs s'attendaient, en effet, à ce que le marché revienne à la société libanaise Ccic dont l'offre était la plus intéressante (lire notre édition d'hier). La décision d'accélérer la réinstallation de l'activité commercialisation au niveau du siège de Sonatrach a été prise, précisent des sources proches de la compagnie pétrolière, par la nouvelle direction du groupe. Les mêmes sources mentionnent que la location de certains immeubles coûtent chaque année des millions de dinars et ne sont pas conçus pour abriter des activités d'un groupe tel que Sonatrach. C'est la raison pour laquelle, dit-on, que ce déménagement a été entériné. D'autres sources ajoutent que la nomination de Noreddine Cherouati à la tête de Sonatrach sera marquée par le retour aux affaires d'un certain nombre de hauts cadres marginalisés durant l'ère de Chakib Khelil. C'est le cas particulièrement de Ali Hached, connu pour être l'un des meilleurs spécialistes algériens dans le domaine du gaz. Avant sa mise au placard par le prédécesseur de Youcef Yousfi, M. Hached était vice-président de l'activité commercialisation. Son opposition frontale, dès l'an 2000, à la politique énergétique mise en place par Chakib Khelil lui coûtera sa place, alors qu'à l'époque tous les spécialistes du secteur pétrolier le considérait comme le successeur idéal de M. Bouhafs à la tête de Sonatrach. Plutôt que d'être promu, M. Hached se verra confiné dans un simple poste de conseiller. Néanmoins, sa connaissance approfondie du secteur gazier lui permettra de revenir au-devant de la scène et de représenter l'Algérie au débat amorcé par la Russie sur l'OPEP du gaz. M. Cherouati et son équipe viennent de procéder, rappelle-t-on, à un premier mouvement de cadres au niveau central. La première personne à en avoir bénéficié est Abdelhamid Zerguine. Il a été nommé directeur exécutif des activités internationales (INT) en remplacement de Saïd Sahnoun. Depuis quelques jours, le groupe Sonatrach a également un nouveau directeur des œuvres sociales, il s'agit de M. Hassaïri qui a été nommé en remplacement de M. Bendris. Selon les experts internationaux, le limogeage de Chakib Khelil offre à Sonatrach l'opportunité d'amorcer un nouveau départ et de redorer son blason terni par une série d'affaires de corruption.
