Trois présumés accusés appartenant au réseau de soutien du groupe terroriste qui a préparé les deux attentats kamikazes du 11 décembre 2007, qui ont ciblé le siège du Haut-Commissariat des réfugiés à Hydra et le siège du Conseil constitutionnel à Ben Aknoun, ont comparu avant-hier devant le tribunal criminel près la cour d'Alger. Ces accusés étaient chargés de prendre des photos et collecter des renseignements sur des institutions sensibles, à savoir le siège du Haut-Commissariat des réfugiés HCR (qui a été ciblé), l'ambassade du Royaume-Uni, l'ambassade des Etats-Unis et celle du Danemark également, ainsi que la résidence des diplomates britanniques à Alger. D'autres institutions sensibles telles que le siège de l'APN, des casernes et la présidence de la République ont été également ciblées par le GSPC. Parmi les accusés figure le nommé H. S., un agent de sécurité au niveau du Haut-Commissariat des réfugiés, et T. D., agent de sécurité au niveau de l'ambassade de la Grande-Bretagne. Ils ont comparu avant-hier en fin d'après-midi devant le tribunal criminel près la cour d'Alger pour “appartenance au groupe terroriste qui activait à l'intérieur du pays”. Ils fournissaient des renseignements comme le nombre des agents de sécurité armés y exerçant, ainsi que d'autres informations confidentielles au nommé B. L. dit Lakhel, l'accusé principal. Les services de sécurité chargés de l'enquête sur les deux attentats ont suivi la piste du nommé L. Boualem Lakhel, un repenti ayant bénéficié des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale en 2006 et qui a renoué avec l'activité terroriste. Il était chargé de constituer des réseaux de soutien au terrorisme. Selon la chambre d'accusation, Lakhel avait “recruté” des agents de sécurité exerçant au niveau de différentes institutions pour lui fournir des informations stratégiques. Le procureur de la République a requis une peine de 20 ans de prison ferme contre les mis en cause après délibération. Les deux agents qui ont nié les faits tout au long du procès ont bénéficié de la relaxe, alors que Lakhel est condamné à 8 ans de prison ferme.