Les travailleurs de l'Algérienne des eaux (ADE) de Tizi Ouzou haussent le ton et durcissant leur mouvement de protestation entamé le 23 septembre dernier. Ils menacent de suspendre l'alimentation en eau potable à compter de ce jeudi si aucune suite favorable n'est donnée à leurs revendications par leur direction générale. Les protestataires observent une grève cyclique chaque lundi et mardi. Un rassemblement est tenu en parallèle devant le siège de l'ADE au chef-lieu de Tizi Ouzou. Depuis jeudi 17 octobre, la grève est devenue illimitée. Le syndicat a prévenu qu'après la grève cyclique, puis illimitée, il sera procédé à la suspension de la distribution de l'eau. Il y a lieu de rappeler que la principale revendication des protestataires est relative à la révision de la grille des salaires. Le syndicat estime que les salaires sont trop bas et doivent être revus à la hausse. D'autres revendications socioprofessionnelles ont été soulevées par les travailleurs de l'ADE. Des agents exerçant à travers les différentes unités et antennes locales réparties aux quatre coins de la wilaya ont, pour leur part, soulevé les difficultés qu'ils rencontrent sur le terrain lors de l'accomplissement de leurs tâches. Ils se disent en effet livrés à eux-mêmes, faisant souvent face à la colère de la population. Le manque de moyens mais aussi d'effectifs les empêchent de mener à bien leur mission. Les responsables du secteur, tout en jugeant les revendications des travailleurs légitimes, estiment de leur côté qu'il s'agit d'un problème national qui dépasse les prérogatives de l'ADE de Tizi Ouzou.