Depuis une semaine, des équipes des APC, de l'OPGI et de l'Action sociale procèdent à une enquête sociale et technique au niveau des logements en préfabriqué construits après le tremblement de terre de 1980. L'opération doit toucher les 18 000 habitations que compte la wilaya, dont plus de 13 000 sont situées au niveau des seules communes de Chlef et Chettia. Le reste est éparpillé à travers certaines localités de la région. La fiche de renseignements comporte deux volets, l'un sur la situation sociale de la famille et l'autre sur l'état de la baraque. Les enquêteurs font du porte-à-porte pour obtenir les informations nécessaires sur les revenus des ménages, les catégories sociales démunies, la précarité des logements, leur situation juridique et les extensions opérées. Les données seront ensuite transmises à des cellules de daïra pour leur centralisation et classement selon le canevas arrêté. Selon des responsables en charge de l'enquête, les éléments recueillis devraient permettre aux pouvoirs publics d'avoir une meilleure visibilité pour une prise en charge appropriée de la vétusté de ces biens à caractère provisoire. Aux inquiétudes des uns et réticences des autres quant aux solutions envisagées pour y remédier progressivement, des sources de l'administration locale indiquent que l'opération d'enrichissement du dossier est toujours en cours et que le débat n'a jamais été rompu sur la question. On croit savoir qu'une semaine d'information sur le sujet et des rencontres avec les comités des quartiers et les citoyens concernés sont prévues incessamment pour répondre à leurs préoccupations et recueillir leurs propositions sur le dispositif à mettre en œuvre pour remplacer le préfabriqué et réhabiliter ce qu'on appelle ici les bidonvilles. Il faudra donc attendre ce travail de proximité pour connaître l'approche globale et la nature des solutions susceptibles de régler définitivement ce problème crucial.