Beaucoup de Chélifiens sont partis en renfort à Alger pour soutenir les manifestants ayant afflué sur la capitale la veille, venant de toutes les régions du pays. Comme le train de voyageurs Oran–Alger est souvent « immobilisé » le vendredi pour les raisons que l'on sait, nombre de hirakistes de Chlef ont pu rejoindre Alger par divers moyens de transport. Ils tenaient coute que coute à y être présents en cette manifestation historique grandiose qui a coïncidé avec la célébration du 65e anniversaire du déclenchement de la révolution du 1 er novembre 1954. « C'est une affluence, une marée humaine qui a dépassé tous les records » ont signalé des participants à partir d'Alger. Cette parfaite symbiose et union entre les Algériens de tous les coins du pays revet une grande valeur symbolique par rapport aux aspirations et revendications réitérées chaque vendredi par les manifestants pour une rupture radicale avec le système du président déchu. Ce sont-là d'ailleurs les mêmes exigences de la foule restée à Chlef et qui a encore marché ce vendredi dans les rues de la ville de Chlef, meme en nombre réduit par rapport aux vendredis précédents et ce, pour les motifs cités ci-dessus. Les manifestants ont observé une halte devant le siège de l'autorité nationale indépendante des élections (ANIE), où ils ont renouvelé leur refus des élections du 12 décembre prochain. « Pas d'élection présidentielle avec les bandes », « les élections du 12 décembre, un fiasco » figurent parmi les principaux slogans scandés ce vendredi par les contestataires .Profitant de la commémoration du 1er novembre, ils ont exigé à nouveau la libération du moudjahid Lakhdar Bouregaa, chef de la wilaya historique IV, et de tous les détenus d'opinion.