Unités écologiques du Djurdjura : Le Djurdjura compte onze unités écologiques ayant été déterminées en fonction de leurs caractéristiques physiques et biologiques. Ce sont là des subdivisions naturelles plus ou moins homogènes de par leurs caractères physiques (nature du substrat, forme de relief, altitude) et biologique (couvert végétal, faune, etc.) parmi les plus importantes unités écologiques et autres groupements de végétaux, on cite, à titre d'exemple, la cédraie de Tala guilef (Boghni), celle de Tikjda (El Esnam) ou encore la Chênaie verte des Aït Ouabane, constitués de généralement de peuplement pur en altitude et en mélange avec d'autres espèces en aval, à l'instar de l'érable de Montpellier, l'érable napolitain, chêne vert et chêne zen. Tissu floral : Le tissu floral du Djurdjura est tellement varié et diversifié qu'il en compte plusieurs espèces en adaptation avec la diversité climatique qui le caractérise. Ce dernier est, selon les différentes études effectuées, constitué par près de quelque 1242 espèces végétales regroupées en 84 familles. L'inventaire de ces espèces, dont au moins 140 sont rares ou menacées, ressort quelque 1100 espèces de spermaphytes (plantes qui produisent des graines) dont au moins 111 espèces médicinales. Ce à quoi s'ajoutent quelque 90 espèces de champignons et 52 autres de lichens. Ces différentes espèces sont réparties sur 4 stations principales, à savoir la station à Laurus nobilis (laurier noble) de Tala Guilef, la station à Acer (érables de Montpellier et napolitain) aux Aït Ouabane ; la station à Pinus nigra mauritanica (pin noir) à Tikjda et en fin la station à Juneperus sabina (genévrier sabine) à l'Akouker et Issig. Faune : En dépit des différentes recherches et inventaires faits jusque-là, la faune du Djurdjura demeure méconnue. Les éléments actuellement disponibles font état de l'existence de près de 398 espèces animales, dont 30 espèces de mammifères, 121 espèces d'oiseaux, 17 espèces de reptiles, 5 espèces d'amphibiens, 4 espèces de myriapodes (dont le corps est formé d'une tête suivie d'un grand nombre d'anneaux qui se ressemblent, ex : mille-pattes), 3 espèces de mollusques (invertébrés, ex : la limace) et enfin 218 espèces d'insectes. A noter que cette variété ne manque pas de contenir quelques curiosités qu'on ne trouve nullement ailleurs. Il s'agit, à titre d'exemple, de l'existence de 12 espèces de chauves-souris dont une, la Barbastelle, qui n'est connue que dans le Djurdjura. Les causes de la dégradation : Certains actes d'agression contre la nature tendent à se généraliser au niveau du Djurdjura. Les différentes études effectuées ressortent un certain nombre d'atteintes ayant contribué grandement à façonner l'aspect naturel de ces contrées. Il s'agit entre autres, de facteur d'origine naturelle (érosions) et anthropique (humaine), dont on cite les défrichements, les incendies, le surpâturage et la surfréquentation des réserves naturelles par les humains. En plus de cette intense activité, le territoire est fortement mis à contribution par l'exploitation anarchique des ressources naturelles du Djurdjura par les riverains ; car dans leur fort intérieur, ils sont convaincus que le parc est un organisme spoliateur de leur montagne. Ce à quoi s'ajoute l'activité touristique considérée des plus intenses notamment avec l'installation en plein cœur de la réserve biosphère de structures touristiques, dont certaines sont érigées dans l'ignorance totale des normes de construction en milieu naturel. Sources : par le parc national du Djurdjura.