Rien ne semble aller pour le mieux au sein de l'Union nationale de la jeunesse algérienne (UNJA). Celle-ci traverse une nouvelle crise après avoir été déjà secouée par une situation fluctuante à la veille de l'élection présidentielle du 8 avril 2004. Mais, cette fois-ci, la crise a pour origine l'actuel secrétaire général, Mohamed-Yazid Abdeslam, accusé par des membres du secrétariat national et des commissions de wilaya de « violation de la loi 90-31qui régit les associations et du règlement intérieur de l'UNJA ». La gestion de ce responsable, élu à ce poste lors du 6e congrès de cette organisation, tenu en février 2004, est dénigrée. Aussi, scandalisés par cette situation - qualifiée de « catastrophique » -, ses opposants, dont des membres du secrétariat national et des commissions de wilaya, ont décidé de lui retirer leur confiance en tentant d'assiéger, hier, son bureau pour réclamer son départ. Mais celui-ci s'est retranché dans son bureau, refusant même de recevoir la presse malgré nos vaines tentatives. En fait, par leur action, les protestataires ont voulu également dénoncer « les abus de pouvoir » de ce responsable et « les luttes intestines » qui minent actuellement l'UNJA. Selon un des membres du secrétariat national, « depuis sa désignation à ce poste, le secrétaire général a remis en question tous les résultats issus du 6e congrès ». Par son « diktat », selon notre interlocuteur, « M. Abdeslam a usé de pratiques illégales en gelant les activités de dix membres du secrétariat national et de vingt et un membres du conseil national ». Celui-ci continue également d'ignorer les membres du secrétariat national en organisant des assemblées générales sans procès-verbaux. Cela en feignant, toujours selon notre interlocuteur, d'ignorer le règlement qui énonce qu'« il faut toujours installer une commission provisoire composée de trois membres de chaque commission de wilaya pour préparer une assemblée générale élective ». Ce responsable évoque aussi une situation de stagnation pour toutes les activités de l'organisation. Ainsi, selon lui, à ce jour, aucune carte d'adhésion à l'organisation n'a été renouvelée. Cela sans compter, selon lui, certaines commissions de wilaya qui n'ont toujours pas été installées. En dernier lieu, les protestataires ne comptent pas courber l'échine puisqu'ils prévoient de convoquer une assemblée générale pour élire un autre conseil national de leur organisation. Car ils sont convaincus que c'est la majorité des membres qui demandent la tête de ce responsable.