Les professionnels de l'information, notamment les photographes, subissent des violences policières récurrentes, lors de la couverture des marches populaires. Aujourd'hui mardi, lors de la marche des étudiants à Alger, les photographes d'El Watan, Lyès Hebbache et Sami Kharoum, ont été malmenés par les éléments de la police, près de l'hôtel Safir (ex Alitée). Notre collègue Lyès a vu sa chemise déchirée alors que Sami a reçu un coup de pied au niveau du tibia. Plusieurs autres photographes ont été rudoyés ce matin. Il faut rappeler que les journalistes qui couvrent les manifestations n'échappent pas aux intimidations policières. Plusieurs journalistes avaient été interpellés, les semaines passées, et conduits aux commissariats. Cela, sans oublier les journalistes placés en détention. Il est temps que certains éléments des services de sécurité se débarrassent des vieux réflexes, répréhensibles, consistant à tabasser tout ce qui bouge.