La fièvre de la Coupe du monde s'est emparée de la population de la wilaya de Mostaganem. Partout, dans les lieux publics, pendant les veillées en famille, dans les établissements scolaires et même à la sortie des mosquées, les discussions s'animent et chacun veut donner son pronostic. Dans la rue, les écoliers, interrogés, connaissent parfaitement les qualités de chaque joueur de l'Equipe nationale. La gente féminine participe elle aussi à cette fièvre qui a touché tous les foyers. Nous avons discuté avec d'anciens sportifs (arbitres et joueurs) pour connaître quelques avis. El Ouadi, président de l'équipe du Widad de Mostaganem, nous dira : « C'est une équipe jeune qui a de l'avenir, mais on doit impérativement penser à la prospection et à la formation. » Pour M.H.S., ancien arbitre, « on ne doit pas se focaliser sur tel ou tel joueur blessé et l'entraîneur doit penser à avoir à tout moment des remplaçants de valeur ». Enfin, signalons le comportement acharné de trois supporters : le premier, un jeune de 22 ans, devenu célèbre, car tout le monde l'a admiré perché sur un arbre, l'emblème à la main, lors de la qualification au Soudan. Le deuxième est un père de famille qui a donné le prénom d'Antar-Yahia à son enfant, né le jour de la victoire de l'Equipe nationale. Le troisième, un étudiant en droit, pendant un mois l'Algérie aura les yeux rivés sur le pays de Madiba, Johannesburg, Podknane, Pretoria, Cape Town, Durban, Bloom Fontain, Rushenburg et Port Elizabeth seront les plateaux de choix pour les fans du football qui verront déferler de grands champions et des vedettes.