La préparation d'intersaison est un sujet d'actualité dans la mesure où les équipes de la nationale I et quelques-unes de la division II sont en pleine phase de préparation. Celle-ci est scindée en deux parties. La première se déroule en Algérie, elle est de courte durée, juste le temps qu'il faut pour rassembler les joueurs et leur dégourdir les jambes. La seconde, autrement plus importante par le volume de travail, a souvent lieu à l'étranger. Cet été encore, les clubs algériens, dans leur écrasante majorité, ont opté pour un stage d'intersaison en dehors de nos frontières. Les motivations de ce choix sont nombreuses, liées aux conditions de préparation, de repos et de récupération, au rapport qualité-prix et bien d'autres choses. Les clubs algériens défileront en Tunisie au gré de leur programme de préparation. Quelques-uns sont déjà à pied d'œuvre (USM Blida-CS Constantine) avant que d'autres (NA Hussein Dey, OM Ruisseau, ASO Chlef, CA Bordj Bou Arréridj, USM Annaba) leur emboîtent le pas. Les deux sites principaux qui abriteront la préparation de nos clubs sont Bordj Cedria et Aïn Draham. Tous deux offrent les mêmes avantages, à savoir la qualité des installations (hébergement-entraînement), la certitude de travailler en toute tranquillité, d'affermir l'unité du groupe qui apprendra à se connaître en vivant ensemble et la possibilité de disputer plusieurs matches amicaux contre des formations locales. Les coaches ne seront pas les derniers à applaudir ce choix. En Tunisie, ou ailleurs en Europe, ils pourront travailler sans grande contrainte d'ordre technique ou logistique. Le biquotidien ne sera pas une source de problèmes. Les joueurs seront à la disposition du staff technique et médical. La vie commune sera entièrement prise en charge sur place. Les conditions de récupération seront idéales. Les créneaux d'entraînement ne souffriront aucune insuffisance. Les autres moyens de récupération (sauna, salles de soins et massage, bassin, thalasso ...) font partie de tout le panel proposé par nos voisins. La tendance actuelle plaide en faveur de cette option. Même au plan financier, nos clubs ne perdront pas au change. Bien au contraire. Une préparation en Tunisie est nettement moins coûteuse qu'en Algérie, avec de meilleures conditions, à tous points de vue. Sur le plan des infrastructures, l'Algérie accuse un retard par rapport à nos voisins de l'Est et de l'Ouest. Pourtant, la construction de centres de préparation du type de ceux qui existent au pays de Ben Ali ne requiert pas des financements faramineux. Avec la moitié des budgets qu'ils consomment annuellement, nos clubs pourront en l'espace de trois à quatre ans se doter de cet indispensable outil de travail. Mais avant, il faut qu'ils fassent des économies et moins de folies en matière de transferts, par exemple. Pour le moment, nous sommes encore loin. Aucun club algérien de l'élite ne dispose de ses propres installations ni de centre de formation et d'hébergement des athlètes. En attendant, ils devront aller se préparer ailleurs parce qu'en Algérie le minimum pour accomplir une bonne préparation n'est pas garanti.