Essentiellement assuré par les transporteurs privés, le déplacement des citoyens de la daïra de Hamma Bouziane à travers les différentes localités de la commune et vers Constantine ne souffre que rarement de dysfonctionnements. Toutefois ce n'est pas le cas quand il s'agit, pour les habitants des cités enclavées, notamment celles d'El Djaloulia, Bechir et Bouchaoui, de se rendre à leurs domiciles. Les microbus censés assurer la desserte de ces quartiers sont étrangement absents, affirment les usagers de ces lignes, laissant le champ libre aux taxis clandestins qui imposent leur diktat aux clients. En effet, jouissant d'une impunité inexplicable, comme nous avons pu le constater, les « taxis » sont nombreux à sillonner la ville et semblent avoir en charge la desserte des lignes abandonnées par les transporteurs privés. Les tarifs pratiqués par ces derniers sont excessivement élevés, pouvant atteindre 50 DA la place en fonction du trajet. Pour ce qui est des propriétaires de microbus, que nous avons interrogés à propos de leur refus de desservir certaines cités, leurs arguments reposent sur la non-rentabilité de ces lignes et la nature escarpée des routes. Une excuse qu'on entend souvent chez les transporteurs privés de la région, mais à laquelle n'adhèrent certainement pas les usagers en attente d'une intervention des autorités concernées pour mettre un terme à cette situation.