L'Institut technique des grandes cultures (ITGC) de Khemis Miliana est l'une des 9 structures décentralisées dont le siège principal se trouve à El Harrach (Alger). Il est à rappeler que cet organisme est sous la tutelle de deux ministères, ceux de l'Agriculture et de la Pêche. Il s'étend sur une superficie de 30 ha, sur la RN 14 juste en face du centre universitaire. Depuis sa nouvelle dénomination par décret du 3 novembre 1987, l'Iinstitut où travaille une trentaine d'employés, dont des chercheurs, a pour objectif l'application d'un programme prioritaire, à savoir le développement des céréales, fourrages et légumineuses. Les missions attribuées à cet organismes consistent à mener des études d'adaptation, en procédant notamment à des essais ou études agronomiques qui tiennent compte bien évidemment de l'aspect relatif aux techniques agricoles d'une façon générale. Par ailleurs, il est à signaler que l'ITGC dispose d'une chaîne de conditionnement de la semence qui lui permet de produire notamment la semence de base. Cet aspect du travail se fait en étroite collaboration avec le Centre national de contrôle et certification (CNC) . Signalons d'un autre côté que l'institut participe pleinement aux activités du secteur agricole en menant des campagnes de vulgarisation et de démonstration auprès des fellahs en cas d'un nouveau produit mis sur le marché. Ainsi, différentes actions de ce genres sont entreprises en liaison avec la DSA et la chambre d'agriculture. Toujours dans le chapitre de l'appui à la formation, l'ITGC de Khemis Miliana contribue à la formation des agriculteurs dans tous les domaines, on citera des tâches comme la désherbage, la fertilisation de couverture... L'ITGC qui est une station expérimentale à caractère public emploie un personnel dont le salaire relève de la Fonction publique, ce qui fera dire à Ahmed Chadouli, directeur, que la recherche agronomique est le parent pauvre de ce secteur. A ce propos, il y a lieu de noter que des échanges avec des organismes étrangers se font de temps à autre dans le cadre des stages de formation. Néanmoins, si ces échanges sont d'un grand apport et une bouffée d'oxygène pour le chercheur, ils demeurent insuffisants en l'absence de mesures pour encourager et promouvoir tout acte émérite. Une condition qui permettrait sans aucun doute d'insuffler une nouvelle dynamique à un secteur aussi vital. Mais signe de décadence, l'orateur nous fera remarquer avec amertume que l'endroit est visité par les bergers et leur troupeau, les voleurs qui convoitent souvent le matériel et en l'absence d'une clôture au sud de l'institut. Cependant avant de conclure, il y a lieu de dire que cette station qui a déjà le mérite d'exister a également besoin de plus de considération comme il ressort des propos du directeur. D'aucuns évoquent le transfert de l'institut hors de la zone urbaine et son acquisition par le centre universitaire mais rien d'officiel encore à ce sujet, fera observer le directeur de l'institut.