En plus des commerçants qui installent des bacs et autres chaînes en face de leurs boutiques, des jeunes désœuvrés des quartiers prennent possession de larges empans de la chaussée. La voie publique est privatisée par endroits : les automobilistes, mais pas seulement, en font quotidiennement l'amère expérience. En plus des commerçants indélicats qui installent des bacs en face de leurs boutiques et autres chaînes, de jeunes désœuvrés des quartiers prennent possession de larges empans de la chaussée, obligeant les automobilistes, souvent pressés, à payer « une dîme ». A Alger-Centre, qui ne compte que de rares parkings gardés, celui de l'Etablissement de gestion de gestion de la circulation et transport urbain (EGCTU) et quelques « coopératives » de jeunes, les gardiens de parking autoproclamés imposent leur loi. « A la rue d'Isly (Larbi Ben M'hidi), c'est carrément le gourdin à la main que des jeunes gèrent ces espaces de stationnement délimités par eux seuls. Aucune autorité n'ose mettre un terme à ce phénomène, surtout pas la police pourtant présente en nombre dans cette partie de la commune. Les jeunes font payer le stationnement à 100 DA, même plus lorsque le ‘‘client'' est incrédule ou ne peut se défendre », se désole un habitué de cette rue, où les trottoirs sont occupés par des jeunes indélicats qui ont « trouvé le bon filon ». Omar, administrateur, a assisté à des scènes ubuesques : « Des jeunes ont failli en venir aux mains avec un automobiliste qui ne voulait pas se laisser faire. Des policiers en faction, connaissant apparemment ces jeunes, n'ont rien fait », regrette notre interlocuteur, qui affirme que l'Etat a laissé des « portions » de souveraineté à des jeunes « insolents ». L'APC a décidé de sévir : des campagnes sont menées par les services de l'urbanisme sans trop vraiment résoudre un problème qui prend des proportions alarmantes dans les quartiers reculés de l'APC. « A partir de mardi, nous sévirons contre les piquets anarchiques qui se trouvent en nombre dans les quartiers », assure M. Bettache, élu à l'APC d'Alger-Centre. Des habitants affirment que des mesures peuvent être prises, comme celle de confier ces espaces à des associations ou installer carrément des parcmètres.