Entre 2008 et 2009, l'installation de logiciels sans licence sur les ordinateurs personnels en Algérie s'est maintenue à 84%. C'est un rapport annuel de la Business Software Alliance (BSA), association internationale qui représente l'industrie mondiale des éditeurs de logiciel, en partenariat avec la firme de recherche IDC, qui le confirme. Alors que le piratage de logiciels informatiques pour PC a diminué dans 54 pays, la tendance a du mal à s'inverser dans notre pays. Pourtant, depuis plusieurs années, la lutte contre le piratage de logiciels est une priorité en Algérie pour Microsoft. En collaboration avec l'Office national des droits d'auteur (ONDA), il tente de sensibiliser les acteurs publics et privés. Un certain nombre de séminaires ainsi que des campagnes de sensibilisation ont été conduits pour informer tous les usagers quant aux risques de l'utilisation de logiciels sans licence officielle. Sans réelle avancée pour autant, car le phénomène persiste... La valeur commerciale perdue pour les éditeurs reste significative, sans compter l'important manque à gagner de l'Etat en divers taxes et impôts non recouvrés. « Cette étude démontre clairement que les efforts de BSA pour réduire l'utilisation de logiciels illégaux en Algérie est toujours d'une importance capitale. Un taux de piratage de 84% représente un frein majeur au développement de l'économie algérienne en général et à celle du développement de logiciels en Algérie, en particuliers », a souligné Aly Harakeh, porte-parole de BSA pour la région NEPA. Ainsi, Microsoft relance de nouveau le débat autour de cette épineuse question. S'il revient régulièrement à la charge, c'est plus pour réduire le taux de piratage dans les entreprises que pour traquer les particuliers. Le marché du PC croît de plus de 15% par an en Algérie. Les particuliers représentent le tiers des acheteurs avec 25% du parc informatique, selon le bureau de Microsoft Algérie. Si certains acteurs concernés, dont les revendeurs de logiciels, mesurent en partie les enjeux liés à la vente de logiciels piratés, la prise de conscience des PME, PMI et professions libérales est beaucoup plus lente. Il est devenu une habitude dans les entreprises d'utiliser un CD pour installer un logiciel sur toutes les machines au lieu d'en acheter un pour chaque machine. Des entreprises de toutes tailles utilisent ou ont déjà copié des logiciels Microsoft. Par ses campagnes, il vise surtout les professionnels auprès de qui il existe un besoin énorme d'utilisation des technologies nouvelles. La plus grande firme de l'industrie du logiciel souhaite accentuer son investissement en Algérie, mais elle reste confrontée à des obstacles sérieux à son développement : le piratage et le sous-équipement. Pour faire avancer la réflexion, Microsoft soutient que le piratage a un impact global sur le pays, sur son image et son positionnement sur la scène internationale. Il a aussi un impact économique.