La Commission européenne prépare un document de consultation sur notre stratégie visant à ‘'décarboniser'' le secteur énergétique en 2050, où il sera inscrit les possibilités de développer à grande échelle des énergies renouvelables en Méditerranée », a indiqué hier à Alger le commissaire européen à l'Energie, Günther H. Oettinger. Le commissaire, qui s'exprimait à l'ouverture du conseil ministériel de l'énergie Union du Maghreb arabe - Union européenne, a ajouté : « Dans cette perspective, nous travaillons sur le plan solaire méditerranéen et nous appuyons des initiatives prometteuses industrielles telles que Desertec. »« Au-delà des premiers projets-pilotes, les investissements à grande échelle dans le secteur des énergies renouvelables ne seront possibles que si les conditions-cadres appropriées sont mises en place. La possibilité pour le transport et le commerce de l'électricité dans toute la région, à la fois dans la réglementation et les aspects techniques, est sans aucun doute un élément essentiel », a-t-il dit. Par la suite, le commissaire européen à l'Energie a indiqué devant la presse : « Les discussions entre les ministres de l'Energie de l'Algérie, du Maroc, de la Tunisie et le commissaire européen ont porté sur des projets-pilotes très concrets. » « Nous avons parlé d'une connexion électrique qui va du Maroc jusqu'au Proche-Orient et du Portugal jusqu'à la Grèce », a indiqué le commissaire qui a ajouté qu'« il faudra créer des infrastructures très performantes et c'est un défi qu'on doit relever ». A une question sur le projet, le commissaire a indiqué que « le projet Desertec lancé, à l'origine, par de grandes entreprises est un projet qui doit être complété par un soutien des pouvoirs publics et par l'opinion publique, et il sera réalisé s'il rencontre des appuis dans les gouvernements et l'opinion publique ». Pour sa part, le ministre algérien de l'Energie a indiqué : « Nous étudierons tous les projets et les possibilités de les développer dans le cadre régional maghrébin et européen. » Le projet Desertec nécessite près de 400 milliards d'euros, selon ses concepteurs, et il vise à approvisionner l'Europe en électricité produite à partir du solaire à partir d'installations situées dans le désert.