L'Italie championne du monde tenue en échec par la « petite » Nouvelle-Zélande (1-1), hier à Nelspruit, a réalisé une bien pauvre performance qui complique singulièrement la tâche des Azzurri pour l'avenir. Face à la 78e équipe au classement Fifa, l'Italie a à peu près tout fait de travers : une grosse erreur en défense pour démarrer puis un festival d'approximations et de mauvais choix offensifs malgré une domination sans partage. Et si elle est parvenue à arracher le nul, c'est seulement grâce à un penalty peu évident. « Nous n'avons pas eu beaucoup de chances, mais pas non plus fait de grand-chose », a reconnu le sélectionneur Marcello Lippi, dont l'équipe devra l'emporter face à la Slovaquie le 24 juin à Johannesburg pour accéder aux huitièmes. En revanche, même un succès ne garantira pas la première place à la Nazionale qui, si elle termine deuxième, pourrait affronter les Pays-Bas dès le prochain tour. La Nouvelle-Zélande, pour sa part, a affiché un courage et une détermination remarquables en défense, emportant un second point inattendu après son nul initial face à la Slovaquie (1-1). Samedi, le sélectionneur Marcello Lippi avait particulièrement mis en garde ses joueurs sur les coups de pied arrêtés. Mais sur le premier coup franc dangereux accordé aux Kiwis, les Azzurri ont flanché : Cannavaro a loupé son dégagement, prolongeant la course du ballon pour l'attaquant Smeltz qui a « fusillé » Marchetti de près (7'). L'Italie a dominé sans partage les 80 minutes suivantes, n'abandonnant que quelques contres à l'adversaire. Elle a vite recollé au score grâce à un penalty inscrit par Laquinta (29') à la suite d'une faute du défenseur Smith sur De Rossi : un tirage de maillot suivi d'une chute du milieu de terrain italien. « C'était une décision ridicule de siffler un penalty sur cette action », a regretté le capitaine néo-zélandais Ryan Nelsen, heureux d'être toujours en course pour la qualification avant le dernier match face au Paraguay le 24 juin. Cette égalisation n'a pas vraiment libéré les Azzurri et malgré la belle activité du milieu Riccardo Montolivo, ils ne sont jamais parvenus à marquer un deuxième but. Même l'entrée d'un troisième attaquant en seconde période n'a pas inversé la tendance ; les Italiens se sont montrés incapables d'ajuster leurs tentatives, bien contenues par la défense des All Whites et ont concédé in fine leur deuxième nul après celui face au Paraguay (1-1). « Je ne pense pas que nos problèmes soient imputables aux attaquants. C'est un problème collectif », a souligné Montolivo.