L'Italie, tenue en échec pour ses débuts par le Paraguay (1-1), entend battre la Nouvelle-Zélande, son plus faible adversaire du groupe F, aujourd'hui à Nelspruit, et ainsi prendre d'ores et déjà une option sur les huitièmes de finale du Mondial-2010. « On est l'Italie, on doit gagner. Il ne manquerait plus que ça... », souligne le milieu Daniele De Rossi, rejoint par le défenseur Domenico Criscito : « Il faut gagner. Une défaite ? Je ne pense même pas à cette éventualité ». Forcément, un revers, et même un nul constitueraient un échec cuisant pour les champions du monde face à la 78e nation au classement Fifa. Mais, il n'est pas dit pour autant que le match, aussi déséquilibré qu'il soit, tourne à la démonstration italienne. Au contraire, tout incite à la mesure. Tout d'abord, parce que les équipes dites « petites » se comportent plutôt bien au Mondial, et la Nouvelle-Zélande en est la parfaite illustration après avoir tenue en échec la Slovaquie (1-1) lors de son entrée en lice. Forte de son premier point marqué en Coupe du monde, elle va assurément jouer sans complexe, ni pression. Ensuite, même si le sélectionneur, Marcello Lippi, assure avoir été satisfait de la performance et des progrès de son équipe face au Paraguay, celle-ci est encore loin d'être souveraine. Vélocité et jeu au sol Elle demeure également privée de son meneur Andrea Pirlo — blessé, mais qui pourrait revenir lors du 3e match contre la Slovaquie, le 24 juin — et de son charismatique gardien Gianluigi Buffon, victime d'une hernie discale, et dont la durée de l'absence est encore indéterminée. « Gigi » sera remplacé par Federico Marchetti, très inexpérimenté au plus haut niveau, après seulement deux saisons en 1re division à Cagliari. Enfin, les All Whites avaient donné du fil à retordre aux Italiens il y a un an, en match amical, ces derniers ne s'imposant que 4-3 grâce à deux doublés de Gilardino et Laquinta. Ces deux-là pourraient d'ailleurs être reconduits devant (en 4-4-2) puisque, face aux Paraguayens, le seul Gilardino en pointe (en 4-2-3-1) n'a pas réussi à exister, constamment pris dans la toile de la défense. Au cours des derniers entraînements, Lippi a insisté sur l'attaque, car son équipe n'a marqué que quatre buts au cours de ses six derniers matches. Et avant d'affronter les grands gabarits kiwis, il a particulièrement fondé le travail sur la vélocité et le jeu au sol. Les Azzurri devront également répondre au défi physique car, comme l'a souligné le défenseur Ben Sigmund, la Nouvelle-Zélande joue dans un style « solide » : « On s'est construit comme ça. C'est très bien et je crois que cela fait peur aux autres équipes ».