Le capitaine du Cameroun, Samuel Eto'o, a admis que l'élimination du Mondial 2010 des Lions indomptables, scellée samedi par la défaite contre le Danemark (2-1), était « la plus grosse désillusion de (sa) carrière ». « C'est la plus grosse désillusion de ma carrière, j'avais planifié ma saison pour arriver en forme et faire une bonne Coupe du monde, c'est-à-dire aller le plus loin possible », a expliqué l'attaquant, auteur du but du Cameroun. « L'aventure s'arrête dans cinq jours avec beaucoup de regrets, mais j'ai donné tout ce que j'avais fait dans mes jambes et dans mon cœur », a-t-il insisté. « On pensait qu'on avait notre mot à dire dans cette compétition, mais on a manqué de réussite ce soir, on s'est créé beaucoup d'occasions, on aurait pu ‘‘casser'' le match en première période », a estimé le joueur de l'Inter Milan, vainqueur de la Ligue des champions 2010. Avec deux défaites contre le Japon (1-0) et le Danemark (2-1), le Cameroun n'a plus aucun espoir et doit maintenant sauver l'honneur contre les Pays-Bas, déjà qualifiés pour les 8es de finale le 24 juin au Cap. « Il faut terminer dans la dignité surtout pour le peuple camerounais, même si c'est difficile », a-t-il espéré. Eto'o a refusé de pointer du doigt un responsable pour cette sortie prématurée alors qu'il espérait imiter l'équipe de 1990 qui avait atteint les quarts de finale. « Les erreurs, il y a toujours même quand on gagne, il y a eu des erreurs lors du premier match, il y a en eu ce soir aussi », a-t-il simplement remarqué. La star camerounaise n'a pas cité le nom du sélectionneur français Paul Le Guen, très critiqué après la première rencontre et qui a remanié son milieu de terrain et replacé dans l'axe Eto'o pour affronter le Danemark. Il a espéré que les dirigeants camerounais « allaient tirer les conclusions et voir ce qui a été positif pour mieux reconstruire » : « Le problème chez nous, c'est que souvent, on parle de reconstruire, mais on ne voit pas ce qui faut faire. Il y a une bonne équipe, de bons jeunes, maintenant, il faut trouver la bonne ligne », a-t-il conclu.