Des dizaines de femmes ont tenu, hier, un sit-in devant le cabinet du wali pour réclamer « le droit au logement », après avoir été expulsées, il y a plus de deux mois, de leurs maisons qu'elles habitaient à l'avenue de Roumanie. Cette action survient quelques jours après les déclarations du wali, qui avait affirmé sur les ondes de la radio régionale, que « le dossier de l'avenue de Roumanie est clos ». L'on apprend que suite à ce mouvement, une femme a tenté de se jeter par-dessus l'échangeur de la cité de Daksi. S.Z., âgée de 45 ans et mère de 4 garçons, dont l'aîné a 24 ans, allait se rendre au nouveau siège de la wilaya où se tenait la réunion du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales avec les 16 walis de la région Est, dans l'espoir de rencontrer le ministre et de lui expliquer sa situation après avoir été expulsée avec sa famille de sa maison. C'est en chemin que la dame aura l'idée d'attenter à sa vie ; elle en sera dissuadée grâce à l'intervention énergique d'agents de police en faction. Rappelons que 29 personnes, dont 22 femmes, ont été entendues par le procureur de la République près le tribunal de Constantine. Elles comparaîtront devant la justice le 4 octobre prochain pour trouble à l'ordre public et rassemblement non autorisé. À noter que parmi elles se trouve une vieille femme de 79 ans. Rappelons également que près de 70 anciens habitants de l'avenue de Roumanie se sont rendus, le 14 juin passé, au palais du gouvernement où un responsable leur a promis, selon l'un de ces protestataires, « une réponse à leurs doléances dans les meilleurs délais ».