Ils revendiquent des logements, des lots de terrain et des tentes et l'intervention immédiate des autorités locales. Mais combien d'entres eux sont réellement des cas sociaux ? Une vingtaine de personnes expulsées des logements de fonction ont tenu avant-hier matin un sit-in devant le siège de l'APC de Birkhadem réclamant des logements, des lots de terrain, des chalets et même des tentes. “Ce sont les 17 familles expulsées des logements de fonction au centre de rééducation des filles de Birkhadem. Les autres expulsés sont venus d'autres communes d'Alger pour soutenir ces personnes-là”, nous expliquera le responsable de la sécurité de l'APC de Birkhadem, chargé de gérer le sit-in. Il a affirmé que la contestation s'est déroulée dans le calme et qu'il n'y a pas eu d'incidents contrairement aux autres sit-in où les expulsés ont utilisé toutes sortes d'insultes à l'encontre du président d'APC et de son staff. “Cette fois-ci, nous les avons convaincus que le problème des expulsions ne concerne, ni de près ni de loin l'APC. Le premier responsable de la commune n'a jamais été consulté, ni informé par cette opération. C'est un problème qui doit être pris en charge par le ministère de la Solidarité nationale, propriétaire du centre et du wali d'Alger qui a ordonné l'expulsion. Ce dernier nous a demandé de ne pas intervenir”, a déclaré notre interlocuteur. Il ne manquera pas l'occasion de relever que ces familles ne sont pas toutes des cas sociaux. “Nous avons des documents et des preuves qui démontrent que quelques personnes ont déjà bénéficié de logements qu'elles ont vendus pour loger dans ce centre. D'autres possèdent des villas et des commerces et ces personnes-là sont connues de l'APC. En outre, au ministère de la Solidarité nationale, on a, d'ailleurs, refusé de les recevoir. Par contre, ceux qui n'ont jamais bénéficié de logements ont été reçus par Djamel Ould-Abbès qui a donné des promesses verbales. À mon avis, l'Etat doit régler ce problème le plus tôt possible parce qu'il faut avouer qu'il y a des personnes qui n'ont rien à voir avec l'expulsion et qui veulent pousser ces expulsés à la révolte”, a-t-il ajouté. De son côté l'un des élus de l'APC de Birkhadem (Parti des travailleurs PT) a tenu à préciser que “le service social de l'APC a proposé de les aider surtout pendant cette rentrée scolaire et sociale, mais ils ont refusé en insistant sur le droit au logement qui n'est pas des prérogatives de la commune. Nous n'avons rien à leur offrir, c'est au ministère de la Solidarité nationale de prendre en charge le problème.”