Le procès en appel de l'affaire dite de l'Assemblée populaire communale du chef-lieu de wilaya de Tiaret s'est ouvert, hier, devant la cour de justice. Très attendu, voire appréhendé par les uns et les autres, notamment les inculpés, ce procès risque de durer tant le dossier reste volumineux. Il a trait, pour rappel, à la « conclusion de contrats contraires au code des marchés publics, à l'utilisation de la fonction à des fins personnelles et faux et usage de faux ». Il renvoie à la gestion d'une enveloppe financière de près de 53 milliards de centimes, destinée à préparer la visite annulée du président de la République. L'affaire, à proprement parler, a pris une tournure décisive dès lors qu'une décision de suspension, à titre conservatrice, a été prise par les pouvoirs publics. Depuis, la gestion est dévolue au chef de daïra, en attendant l'issue d'un procès qui tient en haleine toute une population à l'aune d'un mandat électoral pas comme les autres. Les prévenus dont 12 des 23 élus, l'ex-chef de daïra, des cadres de l'administration et des entrepreneurs condamnés, en première instance par le tribunal de Theniet El Had d'une à cinq années d'emprisonnement et au reversement en totalité de plus de 17 milliards de centimes, espèrent une réduction de peine voire une relaxe. L'affaire qui a fait grand bruit et des supputations des plus farfelues risque de valoir un rebondissement.