Les postes d'emploi mis à la disposition de la commune par les différents dispositifs de résorption du chômage sont réduits à la portion congrue. Située dans la partie sud-est de la wilaya de Sétif, la commune de Beïda Bordj se trouve sur un important axe routier. En effet, le CW64, qui traverse la localité, relie la RN77 à Aïn Azel, le chef-lieu de daïra. Beïda Bordj peut prétendre à de meilleurs jours et sortir, le cas échéant, d'un isolement qui ne dit pas son nom, pour peu que le tracé précité soit non seulement réhabilité mais entretenu. Une telle opération donnera certainement un coup de fouet à l'activité commerciale de la région, réputée pour ses maraîchers et autre élevage. En attendant, la commune et ses douars sont toujours confrontés au sempiternel problème du chômage. Une bonne partie de la main-d'œuvre provient d'une population de plus de 35 000 âmes qui s'occupe de menus métiers. Les postes mis à la disposition de la commune par les différents dispositifs de résorption du chômage sont réduits à une portion congrue. Selon un élu, celle-ci n'a bénéficié que de 30 postes d'emploi de jeunes et 100 autres attribués par l'Anem. Ces derniers ont été affectés aux cantines scolaires de la bourgade. Les contrats pré-emploi pour les universitaires, pourtant nombreux dans le coin, demeurent en deçà des attentes des diplômés du supérieur. Le délabrement des voies communales, tant urbaines que rurales, qui se transforment en profonds bourbiers à chaque intempérie, attend une opération du gigantesque plan de l'amélioration urbaine. La situation du secteur de la santé n'est guère plus reluisante. Une polyclinique fait défaut à une cité, ne pouvant continuellement compter sur les maigres services d'une petite salle de soins. L'habitat demeure le parent pauvre de la commune. N'ayant bénéficié en 2008 et 2009 que de 125 aides relatives à l'habitat rural, pour plus de 2000 dossiers déposés, la commune, où le segment du logement rural est très prisé, attend une plus grande dotation. Les citoyens de Beïda Bordj et Zraya, bénéficiaires des 130 et 20 logements publics locatifs, achevés il y a belle lurette, attendent sur des charbons ardents l'affichage des listes. Les attributaires des logements socio-participatifs (LSP) se trouvent dans la même situation. Déficit en infrastructures sportives La jeunesse, aussi nombreuse que désoeuvrée, espère toujours l'inscription d'un stade communal doté d'une pelouse en tartan synthétique, identique à celui de Aïn Lahdjar. A défaut de la construction d'une salle omnisports, les jeunes de Beïda Bordj proposent la rénovation de la salle du CEM Bachir El Brahimi qui se trouve dans un état de délabrement avancé. Le secteur des transports mérite également l'attention, d'autant plus que les lignes Beïda Bordj-Chouadi, ainsi que Beïda Bordj-Zraya Chouatta ne sont toujours pas desservies. Pour leurs déplacements, les citoyens de ces lieux doivent se soumettre au diktat des clandestins ou faire des kilomètres à pied. Les crues des différents oueds de la région, déversant leur excédent sur Beïda Bordj, laquelle est inondée à la moindre averse, est l'autre principal casse-tête des gens de la région, qui attendent une solution. La réalisation d'une retenue collinaire est préconisée par la population. La discussion entamée avec de nombreux jeunes attablés dans un café, se focalise sur l'emploi et le sport. Ils diront, entre autres : « Il faut savoir que les jeunes de la deuxième commune de la daïra de Aïn Azel ne disposent toujours pas d'un terrain de football digne de ce nom. La localité, un autre vivier de grands boxeurs, attend l'inscription d'une salle pour la pratique du noble art. Une piscine semi-olympique ferait le bonheur de la masse juvénile qui moisit en période de grandes chaleurs. Nous profitons de l'opportunité pour lancer un appel au wali qui accorde une grande importance au secteur de la jeunesse et des sports. Nous avons confiance en ce commis de l'Etat à l'origine de la réalisation de deux lycées à Beïda. » Et d'ajouter : « L'APC est le seul employeur, mais le manque de ressources financières et le déficit chronique de son budget ne lui permettent pas de répondre aux demandes des diplômés de l'université, qui sont dans l'expectative. Déshéritée, notre commune mérite une plus importante dotation en contrats pré-emploi spécifiques aux jeunes diplômés. »