A l'approche de la saison chaude, le président de l'APC de Chabet El Ameur tire la sonnette d'alarme et parle de « l'impuissance de (ses) services à faire face, seuls, à l'insurmontable problème d'eau ». En plus de la rareté de cette denrée vitale pendant l'été pour de nombreux villages, M. Aïssaoui évoque la « lourde facture que paye l'APC à l'ADE ». « Le problème, c'est que par absence de compteurs individuels dans les foyers, c'est l'APC qui règle la totalité de l'eau consommée. Nous demandons à l'ADE d'installer ces compteurs afin d'assouplir la charge sur l'APC trop pénalisée par les fontaines », a-t-il dit. La commune est lourdement endettée et ne peut se permettre des charges supplémentaires, a commenté son premier adjoint, M. Zenouche, en nous confiant que la subvention allouée dernièrement par la wilaya est loin d'être suffisante. Si les quartiers de la ville sont presque tous raccordés au réseau d'AEP et qu'ils sont alimentés plus ou moins régulièrement, les responsables de l'APC craignent beaucoup plus pour les habitants des villages qui ne sont servis que très rarement. « Même pendant cet hiver, nous étions contraints à alimenter nos écoles par citerne, à partir de Boumerdès », nous dira Aïssaoui. « Nous rencontrons d'énormes difficultés avec la conduite Lougab qui passe par Timezrit et qui alimente les villages de Ben Tafat, Azouza, Ouled Abdallah et Ouled Essaïd. Ces villages ne sont alimentés qu'une fois par mois en moyenne, alors que l'Etat a mis des sommes colossales dans la réalisation du réseau d'AEP dans toute cette région », poursuivra-t-il. Si le manque est un tant soit peu atténué par l'apport de la source d'El Hamma, il n'en demeure pas moins vrai que beaucoup, sinon la majorité des citoyens de Chabet, achètent de l'eau à 1000 DA la citerne pendant l'été avec tous les risques qui en découlent, a encore déclaré notre interlocuteur.