La réunion du G20, qui devait débuter hier soir à Huntsville (Canada), sera encore une fois consacrée aux mesures devant permettre une relance effective de l'économie mondiale. L'ordre du jour et les discussions seront chargés puisqu'aux problèmes débattus lors des deux dernières réunions du G20 consacrées à la crise économique mondiale de 2008-2009 est venue s'ajouter la crise vécue par la Grèce et qui menace de toucher plusieurs pays européens. Certains d'entre eux ont pris à cet effet des mesures de restrictions budgétaires. Lors de la dernière réunion, à Pittsburgh (USA), au mois de septembre 2009, et pour garantir la reprise, les pays membres du G20 s'étaient engagés à élever les normes en matière de capitaux pour mettre en œuvre des standards internationaux stricts en matière de rémunération et de mettre un terme aux pratiques qui entraînent des prises de risque excessives pour améliorer le marché de gré à gré des produits dérivés et créer des instruments plus puissants afin de s'assurer que les grandes sociétés multinationales assument la responsabilité des risques qu'elles prennent. A l'époque, l'Europe n'avait pas encore connu la « crise grecque ». Elle a découvert, au mois de mai passé, que les autorités de la Grèce avaient menti sur les déficits pour mieux attirer les investissements et maquillé une situation catastrophique. Du coup, c'est toute la zone euro qui s'est mise à trembler. L'Europe a fini par secourir la Grèce, en collaboration avec le FMI, pour éviter la contagion à d'autres économies comme celles de l'Espagne ou du Portugal. Un plan de secours de 750 milliards d'euros, à utiliser comme matelas pour stabiliser l'euro et éviter une crise de liquidités, a été décidé après un prêt de 110 milliards d'euros consenti à la Grèce et remboursable en trois ans. Du coup se pose un nouveau problème : réduire le déficit. Des politiques d'austérité sont menées aussi en France, en Allemagne et en Grande-Bretagne. Mais comment réduire le déficit sans gêner la reprise économique ? Les Etats-Unis ont abordé ce problème en demandant à l'Europe ne pas les laisser seuls jouer le rôle de locomotive pour soutenir la reprise. Dans le communiqué qui a sanctionné hier la réunion du G8 tenue à Huntsville, les dirigeants du G8 estiment que la reprise économique mondiale est encore fragile et que la crise avait compromis certains objectifs de développement du Millénaire. La réunion du G8 a été suivie de celle du G20, hier soir, qui regroupe les pays les plus industrialisés, plus les pays émergents et dont les travaux se poursuivront aujourd'hui. Le bilan de la coopération entre le G8 et l'Afrique reste mitigé. C'est le constat qu'en a fait le président algérien Abdelaziz Bouteflika lors de son intervention. Les promesses d'aide restent partiellement tenues.Lors de la réunion du G20, l'Afrique compte encore se défendre. Cette fois, c'est le président sud-africain Jacob Zuma, dont le pays est membre du G20, qui s'est engagé à défendre les intérêts des pays africains et des pays en développement.